Des employés de la santé transférés à des dizaines de kilomètres
En Chaudière-appalaches, c’est l’incertitude pour 34 employés de santé publique dont le poste est déplacé de Sainte-marie à Montmagny, à plus d’une centaine de kilomètres, à la suite de la création d’un Centre intégré de la santé et des services sociaux (CISSS) unique sur ce vaste territoire.
«Avez-vous pensé aux conditions routières, l’hiver? Ces employés peuvent difficilement déménager à Montmagny, car leurs postes ne sont pas garantis à moyen terme. Les directions des CISSS sont à produire des plans d’effectifs en santé publique, conformément aux directives du ministère de la Santé de couper les budgets de 30 %. C’est donc l’incertitude totale pour ces travailleurs», déplore la présidente du Conseil central de Québec Chaudière-appalaches CSN, Ann Gingras.
Les 34 employés de santé publique, des professionnels, des techniciens et des agents administratifs, sont encore en poste à Sainte-marie pour la période transitoire. La direction du CISSS de Chaudière-appalaches ne peut préciser pour le moment quand leur déménagement aura lieu.
«Ces employés ont été transférés en bloc au CSSS de Montmagny parce que des équipes de santé au travail sont déjà en place à cetendroit » , confirme la porte-parole du CISSS, Caroline Picard.
Travailleurs de l’agence
Par ailleurs, 43 employés de la défunte Agence de santé d e Chaudière - Appalaches ont obtenu des postes dans différents établissements de santé du territoire, tandis que 18 autres sont inscrits sur des listes de rappel.
«Le personnel de l’agence a été intégré au CISSS sans budget spécifique. Cela représente des coûts supplémentaires pour les organisations, alors qu’il y a des décisions à prendre sur les compressions budgétaires à venir», argue Mme Gingras.
Quelque 17 postes de direction sont toujours à pourvoir au nouveau CISSS, dont celui du directeur des ressources humaines, Jean Brunet, un ex-cadre du Centre de réadaptation en déficience intellectuelle, qui a démissionné quelques jours seulement après avoir accepté le poste.
«Si la réforme Barrette ressemble à ce qui se passe en Chaudière-appalaches, on n’est pas sortis de l’auberge. Le transfert des employés de l’agence est tout croche. La direction se préoccupe davantage de changer les en-têtes des courriels que de ses travailleurs», pourfend un employé du CIUSSS.