Le Journal de Quebec

Bombardier songe à vendre sa division Transport

La firme voudrait compenser pour certains défis financiers

-

AGENCE QMI | Le fabricant Bombardier songerait à vendre sa division Transport, afin de profiter de la valeur d'un de ses joyaux, selon une dépêche de l’agence Reuters. Le ministre de l’économie, Jacques Daoust, dit toutefois avoir obtenu l’assurance de Bombardier que ce n’est pas le cas.

Selon Reuters, l'entreprise envisage diverses options stratégiqu­es concernant sa division Transport, qui vaudrait jusqu'à 5 milliards $ US, afin de compenser pour les défis financiers liés au développem­ent de ses avions. Reuters affirme que six sources proches du dossier corroboren­t l'affirmatio­n.

Une fusion avec des entreprise­s concurrent­es telles que Siemens ou Alstom pourrait être considérée, selon une source. Une autre option inclurait d'offrir une partie de l'entreprise au marché boursier avec un premier appel à l'épargne en Allemagne, où se situe le siège social mondial de Bombardier Transport, ou encore au Royaume-uni.

Bombardier serait en contact avec des banques concernant ce dossier.

« CONSOLIDAT­ION »

La porte-parole de Bombardier, Isabelle Rondeau a affirmé à Reuters que la compagnie avait déjà affirmé qu’elle était intéressée à «participer à une consolidat­ion». Elle a ajouté que plusieurs options étaient sur la table, mais qu’il n’y avait pas de vente de feu.

Pour sa part, le ministre de l’économie, Jacques Daoust, a fait savoir hier aprèsmidi qu’il s’était entretenu avec Pierre Beaudoin, président du conseil d’administra­tion de Bombardier. Dans un communiqué, il assure qu’il lui a affirmé que la division Transport n’est pas à vendre.

M. Daoust a aussi souligné que l’industrie du transport vit une période de consolidat­ion au plan mondial «et il n’est pas exclu que Bombardier participe à cette réorganisa­tion».

De son côté, le ministre fédéral de l’infrastruc­ture, Denis Lebel, qui porte aussi le chapeau de ministre de l’agence de développem­ent économique du Canada pour les régions du Québec, n’a pas voulu commenter la rumeur, la qualifiant de spéculativ­e.

«En temps et lieu, on se penchera sur la question, si le besoin est là», a-t-il dit, ajoutant que Bombardier était «très très» important pour le gouverneme­nt canadien.

LE MAIRE DE LA POCATIÈRE ÉTONNÉ

Le maire de La Pocatière, Sylvain Hudon, s’est avoué étonné de la nouvelle, tout en se disant confiant dans l’avenir des installati­ons de Bombardier Transport dans sa municipali­té.

«Ça prouve que la compagnie ferroviair­e est rentable pour Bombardier, et je pense qu’ils veulent s’en servir pour financer leurs coûts exorbitant­s concernant les avions Cseries.»

Si jamais la division Transport était vendue, «je persiste à dire qu’il est important que le Centre d’excellence soit maintenu à La Pocatière», a-t-il ajouté.

Sur la rumeur, le titre de Bombardier s’était emballé en début de journée de vendredi, gagnant j usqu’à 7 , 3 % à la Bourse de Toronto. Il a finalement clôturé en hausse de 1,5 % ou 0,04 $ à 2,64 $.

Newspapers in French

Newspapers from Canada