Robert Lepage signera
la mise en scène de L’amour de loin
Le Festival d’opéra de Québec a réussi un autre gros coup. Il présentera, en première mondiale, l’opéra contemporain L’amour de loin, dans une mise en scène de Robert Lepage.
Cette production sera l’oeuvre phare de la cinquième édition de cet événement, présenté du 23 juillet au 5 août.
L’amour de loin sera ensuite à l’affiche au Metropolitan Opera de New York lors de la saison 20162017. «Cela leur permet de présenter une production montée et qui a eu une vie sur scène, et nous de l’offrir en primeur. Ce sont eux qui nous ont approchés avec ce projet», a indiqué le directeur général et artistique Grégoire Legendre, hier, lors du dévoilement de la programmation.
Le Met et le Festival d’opéra de Québec avaient fait de même avec The Tempest en 2012.
Cette oeuvre de Kaija Saariaho, qui se déroule au Moyen-âge, raconte l’histoire d’amour entre Jaufré Rudel, un troubadour et une femme, Clémence, qu’il n’a jamais rencontrée.
«Le pèlerin, qui a vu cette femme, la décrit d’une façon tellement extraordinaire, sensuelle, poétique et alléchante que le troubadour tombe a moureux » , a raconté Robert Lepage. La Méditerranée, toutefois, sépare ces deux individus.
Clémence craquera à son tour, lorsque le pèlerin, qui devient le messager de cet amour, lui chantera une ballade composée par le troubadour.
«Le troubadour, qui n’en peut plus, décide d’accompagner le pèlerin et d’aller à la rencontre de l’objet de son désir», a expliqué le metteur en scène.
DEUXIÈME OCCASION
L’amour de loin, qui est en création depuis presque deux ans, dans les locaux d’ex Machina, sur la rue Dalhousie, sera présenté à la Salle Louis-fréchette du Grand-théâtre de Québec, le 30 juillet et les 1er, 3 et 5 août.
Le metteur en scène avait refusé l’invitation de Kaija Sarariaho, en 2000, pour faire la mise en scène de cet opéra lors de sa création pour le Festival de Salzbourg.
Il était occupé à parcourir le monde avec son spectacle solo La Face cachée de la lune.
«La partition n’était pas terminée et je n’avais pas entendu la musique. C’était un opéra contemporain, son premier, et je me disais que c’était probablement sans importance. J’ai ravalé ma honte dans les années qui ont suivi. C’est devenu un opéra qui a aidé l’art lyrique à entrer dans le 21e siècle et je m’étais juré de ne pas rater l’occasion, si elle se présentait à nouveau», a-t-il dit.