Maxime Chattam fan du Québec
Le romancier français Maxime Chattam, auteur de best-sellers très remarqués au Québec, en France et dans plusieurs pays du monde, est super heureux de rencontrer les lecteurs québécois. D’autant que le Québec occupe une place importante dans son coeur et dans son oeuvre.
«À chaque fois que je viens au Québec, je me dis toujours: ils ont réussi à construire une identité alors qu’ils sont entourés d’une puissance colossale linguistique, culturelle, financière, qu’est la puissance américaine, accolée à la culture canadienne anglophone. Et malgré tout, il y a une culture qui est toujours présente ici. En quatre siècles, combien de civilisations, de cultures seraient absorbées?», commente-t-il en entrevue, peu après son arrivée à Québec.
La langue française, la façon d’être quiest u n mélanged ’ Amérique et d’europe le fascine. Il y trouve un peu tout ce qu ’ i l ai me d e ce s deux c ul - tures, «à la sauce québécoise » . Pour lui, c’es t ma - gique. Au point qu’il a vraiment songé à s’installer ici.
Le projet ne s’est pas réalisé, pour des raisons personnelles, ma i s il est toujours présent. « Je me de
ma nd e ce que serait ma vie si j’étais là. Ça me travaille. Ma femme m’a souvent dit: un jour, on partira. On donnera cette chance à nos enfants d’aller vivre quelques années dans un autre pays.»
LE QUÉBEC PRÉSENT
Maxime Chattam a intégré le Québec dans la série Autre monde. «Il y avait ce portrait de l’amérique post-apocalyptique où je montrais les travers et les excès de notre civilisation. Il fallait faire voyager les héros... et avant de les faire voyager en Europe, je me suis dit, ce serait bien de les faire monter dans le Nord pour voirce qu’est d eve nu l e Québec.» Ses personnages y rencontrent un cirque maudit.
Dans La conjuration primitive, le Québec apparaît aussi. «Je voulais faire une sorte de western moderne dans la glace, donc j’ai fait monter mes personnages dans le Grand Nord québécois. J’ai cherché jusqu’à ce que je trouve un lieu atypique et très parlant, avec des p ays ag e s aussi terrifiants qu e su - blimes.» Une ville du Québec l’a inspiré, mais porte dans le roman le nom de ValSecond.
Le Québec pourrait très bien réapparaître dans un prochain roman. «Je n’ai pas d’idée précise et arrêtée, mais un jour ou l’autre, il y aura forcément une de mes histoires qui se situera plus ici que tout ce que j’ai fait jusqu’à présent. Mais ce sera une histoire où je viendrai passer du temps avec les flics, ici, pour apprendre leurs procédures et leurs méthodes. Ça peut être amusant, mais il faudrait que je le fasse avec mon regard de Français. Sinon, je ne ferais jamais aussi bien que les auteurs québécois qui sont ici, qui connaissent la culture bien mieux que moi. Il faudrait mélanger les deux cultures, françaises et québécoises. Il y a tellement de possibilités!»