Le Journal de Quebec

Capitaine un jour, capitaine toujours

Après trois saisons à Rimouski, Ryan Mackinnon conclut sa carrière sur son île

- MARIO MORISSETTE

Certes secoué par la transactio­n qui l’expédiait le 30 mai dernier de l’océanic de Rimouski aux Islanders de Charlottet­own, Ryan Mackinnon n’a pas baigné longtemps dans la saumure de l’amertume.

S’il a changé de couleurs, le défenseur de 20 ans n’a pas changé pour autant de caractère puisqu’il affiche encore le «C» de capitaine sur son chandail.

«Dès notre première rencontre (avant la séance de repêchage de 2011), on savait que Ryan deviendrai­t un jour le capitaine de l’océanic de Rimouski. En plus d’être efficace défensivem­ent, il est très dangereux à l’attaque», a mentionné Philippe Boucher à cette époque directeur général de la concession du Bas-saint-laurent.

Sous la recommanda­tion de son dépisteur des Maritimes (Rick Melancon), Boucher avait misé un choix de cinquième ronde sur les épaules de celui qui avait dé- veloppé ses talents chez les Hounds de Notre-dame (Saskatchew­an) dans les rangs midget AAA.

«Ryan a accompli un travail exceptionn­el pour notre équipe et auprès de nos défenseurs de 17 ans», témoigne l’entraîneur en chef des Islanders, Gordie Dwyer.

«Au-delà de son leadership, c’est par la qualité de son jeu qu’il s’est démarqué. Offensivem­ent, il a doublé son total de points (10 buts, 40 aides) cette saison.»

DÉCEPTION PASSAGÈRE

Mackinnon ne se cache pas: quitter Rimouski a été un épisode difficile de sa carrière.

«J’étais sous le choc quand on m’a annoncé la transactio­n. Je ne m’y attendais pas. D’ uncôté, j’étais déçud equitter l’océanic, une organisati­on qui m’avait très bien traité; d’autre part, j’obtenais la chance de terminer mon stage junior chez moi, devant les amis et la famille», plaide le natif de Summerside, deuxième centre urbain de l’île du Prince-édouard.

S’il flairait que les Rimouskois étaient destinés à connaître beaucoup de succès durant la campagne 2014-15, sur son île, Mackinnon s’est joint à une jeune troupe aux lendemains très prometteur­s. «Les Islanders me font penser un peu à la formation que nous avions chez l’océanic durant mes premières saisons. Nous alignons plusieurs jeunes très talentueux.»

Remporter une série éliminatoi­re contre Sherbrooke (une première réussite depuis 2003-04) a retiré le petit singe qui dansait sur l’épaule des porte-couleurs de cette organisati­on. «Aucune organisati­on ne souhaite être associée à ce genre de séquences!»

INTIMIDÉS PAR LE COLISÉE

Mackinnon sait que les nombrils verts sont parfois intimidés lorsqu’ils évoluent sur la patinoire du Colisée Pepsi.

«C’est un facteur. Toutes les recrues entendent parler de l’ambiance dans cet amphithéât­re. Ça peut être intimidant comme ça peut servir de motivation. Ce n’est pas difficile d’être excités au Colisée.»

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