Les hooligans
Les victimes collatérales sont les contribuables qui paient pour ce système universitaire bon marché et un généreux régime de prêts et bourses.
Un hooligan est un «adepte d’un sport utilisant la violence pour peser sur le sort d’une rencontre».
On ne parle plus de droit de grève ni de vote électronique.
On est dans un autre univers, celui de la violence gratuite, du défoulement pathologique, comme les punks à Londres dans les années 70 ou comme les hooligans dans ces matchs de foot à haute tension en Angleterre.
Comme – cessons d’avoir peur des mots – des terroristes.
Car oui, ils emploient la terreur à des fins idéologiques.
LES CAGOULES
Déjà la semaine dernière, on pouvait voir venir ce dérapage appréhendé avec l’occupation du parvis de l’école des sciences de la gestion (ESG) par des quidams cagoulés.
Les pommes pourries ont contaminé le panier.
Les étudiants de cette faculté n’avaient jamais voté pour la grève. Pourtant, les vauriens masqués, tels les strickers des Hells dans les années 90, intimidaient Pierre-jean-jacques sans vergogne, en pleine caméra.
J’ai été lâchement critiqué par un semainier paroissial d’extrême gauche pour avoir qualifié ces bâtards de «crottés» en ondes.
Denise Bombardier m’a dit préférer le terme «voyous». Jean Lapierre a, quant à lui, choisi «trous de cul» à LCN jeudi.
Mais trêve de débat lexical, nous avons affaire à des criminels. La droite et la gauche s’entendent ici. Point final.
La violence pour la violence. Sans agenda. Vide de sens. Avec des profs pleutres, qui prennent honteusement le parti des casseurs. Des profs qui, dans un régime de droit en santé, devraient être virés!
LES VRAIES VICTIMES
Les premières victimes sont les étudiants sérieux. Dans la vraie vie, ils veulent finir leurs cours et obtenir leur emploi d’été.
Les victimes collatérales, elles, sont les contribuables qui paient pour la police, pour ce système universitaire bon marché et un généreux régime de prêts et bourses.
Les forces de l’ordre doivent rétablir la paix, pour l’ensemble de tous.
La rue est traîtreusement enjolivée à grands coups de collants de «La Beauté est dans la rue».
Hyènes gorgées de haine et profs nostalgiques veulent apparaître dans un «Mai 68» préfabriqué, version rue SteCatherine. Et le delirium dégénère, au parfum d’ignorance crasse brillamment démontrée par Guy Nantel.
Le ministre Blais a raison de s’en remettre aux recteurs, mais il doit serrer la vis aux professeurs délinquants et déviants.
Cette mouvance, qui fut Charlie l’instant d’un espresso, hallucine dans sa négation de la société de droit. Le gouvernement actuel est élu, le peuple a parlé. Les tribunaux sont légitimes.
Sur des effluves d’inculture et de bêtise, on joue du slogan soviétique, du visage de Lénine sur Facebook, des portes d’auschwitz et même de manifestations antihommes.
Au royaume de cette risée nationale, les recteurs intimidés et les politiciens mous sont tristement rois.
Cela illustre une faillite intégrale. Celle d’un système de valeurs, de haut en bas. La nature a horreur du vide. Cette débandade antisociale, héritée d’une décadence post-révolution tranquille, est diffusée dorénavant en direct, comme une téléréalité de mauvais goût.