Desjardins pourrait avoir à payer 1,2 G$
Le Mouvement Desjardins pourrait bien avoir à débourser 1,2 milliard de dollars pour dédommager «plusieurs milliers de personnes» ayant investi dans des placements à terme garantis par l’organisme, mais qui ne généreront finalement aucun rendement.
Déposées il y a trois ans, deux requêtes pour autorisation d’exercer un recours collectif contre Desjardins doivent être examinées au printemps aux palais de justice de Québec et de Montréal.
Ces réclamations visent six produits de placement vendus par différentes branches de Des-jardins qui promettaient des rendements frôlant ceux de s placements à risque.
C’est à la fin des années 90 que Desjardins a commencé à émettre ces produits, dont les termes va - riaient de trois à hui t ans. Les premiers acheteurs ont eu des rendements. Mais, rapidement, l’histoire se serait révélée trop belle pour être vraie.
«À partir de septembre, octobre 2008, tous ceux qui les avaient encore ont fait zéro. Et il y en a qui ont acheté en septembre 2008», illustre l’un des avocats au dossier, Me Guy Paquette.
AUCUN INTÉRÊT
À l’automne 2008, Desjardins a cessé l’émission de ces produits, qui avaient connu beaucoup de succès.
Quelques mois plus tard, la Caisse annonçait que ces placements à terme et à capital garanti n’allaient générer aucun intérêt pour les épargnants actuels. Malgré cette réalité, les clients de Desjardins doivent y laisser leur argent jusqu’à ce que l’échéance vienne à terme en sachant pertinemment que le placement ne rapportera rien au bout du compte. Ils pourraient retirer leurs sous, mais écoperaient du coup de pénalités.
Les requérants accusent Desjardins d’une mauvaise gestion des produits et réclament leur capital, un taux de rendement raisonnable sur leur placement en plus d’un dédommagement. Comme «plusieurs milliers de personnes» pourraient être touchées, Me Paquette estime à 1,2 milliard de dollars les sommes demandées.