Le Journal de Quebec

Vol de banque sous le nez de la police

Les deux braqueurs étaient surveillés par les policiers depuis plusieurs semaines

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Deux voleurs armés ont procédé à un braquage de banque sous le nez des policiers alors qu’ils étaient suivis par une équipe de filature et le Groupe tactique d’interventi­on (GTI) de la police de Montréal (SPVM).

Soupçonnés d’avoir commis cinq vols de banque à Montréal, les braqueurs étaient dans le collimateu­r du SPVM depuis quel ques s e maines. Loui s Bol duc e t Stéphane Smith ont été arrêtés dans la soirée du 31 mars dernier, à Saint-hyacinthe. Peu avant, ils auraient commis un vol à main armée dans une banque de Drummondvi­lle.

Lors de ce braquage, il y avait une douzaine de clients dans la banque, en plus des employés, a-t-on appris. Aucun n’a été blessé, mais une personne a été traitée pour un choc nerveux.

À la question de savoir pourquoi les policiers n’ont pas procédé à leur arrestatio­n avant qu’ils ne pénètrent armés dans l’institutio­n financière, le SPVM a indiqué que c’était pour des «raisons tactiques et stratégiqu­es». «Les policiers ont attendu le moment opportun pour intervenir», a assuré le sergent Laurent Gingras, précisant qu’à aucun moment ils n’ont perdu les suspects de vue, contrairem­ent à ce que d’autres médias ont rapporté.

Ce jour-là, les voleurs auraient quitté Montréal pour se dirigerver s Drummondvi­lle. Il s i gnoraient al or s qu’une équipe de filature était à leurs trousses. Armés, ils seraient ensuite entrés dans la Banque RBC du boulevard Saint-joseph sous le nez des policiers. Là, ils auraient réclamé le contenu du tiroircais­se, a expliqué la sergente Éloïse Cossette, de la Sûreté du Québec, préci- sant que la police provincial­e a été chargée d’enquêter sur la scène de crime à la banque. Lors de ce vol, les deux suspects se seraient emparés de près de 10 000 $.

INTERVENIR RAPIDEMENT

«Ce qui peut te venir en tête lors d’un tel braquage, c’est ce qu’on voit dans les émissions de télévision et les films», a commenté l’ancien policier François Doré. Selon lui, les policiers ont le devoir d’intervenir dès qu’ils craignent pour la sécurité du public. «Un braquage de banque, ça peut rapidement virer en fusillade ou en échange de coups de feu», a-t-il lancé.

«Si t’as assez de motifs pour mettre tes suspects sous filature et faire venir le GTI, tu dois t’assurer de les arrêter avant qu’ils n’agissent», a ajouté M. Doré.

Au SPVM, on assure que si les policiers avaient pu les intercepte­r avant, ils l’auraient fait. «Dès qu’on sait qu’un crime va être commis, c’est notre devoir d’intervenir, a dit le sergent Gingras. Mais on ne contrôle pas tout.»

L’ancien commandant aux crimes majeurs du SPVM Richard Dupuis rappelle toutefois que lors d’une filature, plusieurs circonstan­ces peuvent faire en sorte que les policiers n’ont pas le temps d’agir.

«Si le GTI n’est intervenu qu’après [le vol], c’est une question de timing. C’est souvent très rapide, comme interventi­on», a dit M. Dupuis.

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Valérie Gonthier l Vgonthierj­dm
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Accusé
STÉPHANE SMITH Accusé
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Accusé
LOUIS BOLDUC Accusé

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