Le Journal de Quebec

La santé psychologi­que des policiers mise à l’épreuve

Le directeur de La Vigile craint pour les agents de groupe d’interventi­on lors des manifestat­ions

- Catherine Bouchard

Si les hostilités reprennent en intensité lors des manifestat­ions étudiantes à venir, les cas de détresse psychologi­que de policiers risquent d’augmenter, craint Jacques-denis Simard, de La Vigile.

«J’ai peur que, non seulement, il y ait des détresses psychologi­ques liées à ça [manifestat­ions], mais [j’ai peur de] tout ce qu’ils [policiers] peuvent vivre en re- lation avec leur travail, qui est de plus en plus difficile», déplore M. Simard, le directeur général de la maison de thérapie, qui vient notamment en aide aux agents de la paix.

Bien que les policiers soient préparés au stress que peut provoquer une manifestat­ion, il y a une «usure» qui se fait au fil des années, indique le directeur général. «C’est là que ça peut jouer. Le stress devient de plus en plus fort, la résistance, moins évidente», explique-t-il. La Vigile a d’ailleurs accueilli plusieurs policiers souffrant de dépression, causée par un stress lié à des événements semblables.

IMPRÉVISIB­LE

Autrefois au service de la Sûreté du Québec, JacquesDen­is Simard a vécu les manifestat­ions étudiantes de 1996 en tant que policier dans le groupe d’interventi­on. «C’est toujours un coup de dés. On ne sait jamais comment ça va virer», avance-t-il.

Il dénonce aussi les effets néfastes des images captées par les médias et la population lors de ces manifestat­ions, qui sont ensuite diffusées au grand public. « Lescamér amansn’ ess ayaient pas d’ identi fier quitirait, mais aussitôt qu’un policier donnait un coup de bâton, il était filmé. Ils présentent juste un côté de la médaille, raconte M. Simard. C’est ça qu’on a perdu, [la reconnaiss­ance] du travail honorable que les policiers peuvent faire.»

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Jacques-denis simard Directeur général de La Vigile

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