Panique sur un campus au Kenya
Une explosion accidentelle a semé l’effroi 10 jours après le massacre de Garissa
NAIROBI | (AFP) Dix jours après le massacre à l’université de Garissa, un étudiant a été tué et environ 150 blessés hier à l’aube, sur un campus près de Nairobi, lorsque des explosions accidentelles ont fait croire à une nouvelle attaque islamiste et créé un grand mouvement de panique.
Plusieurs explosions se sont produites en raison d’un câble électrique défectueux, tôt hier matin, près de la résidence universitaire où dormaient de nombreux étudiants, sur le campus Kikuyu, situé à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de la capitale kényane et qui abrite la faculté d’éducation et d’enseignement à distance (CEES) de l’université de Nairobi (UON).
Paniqués, des étudiants se sont jetés dans le vide par la fenêtre de leur chambre, certains d’aussi haut que le cinquième étage, et l’un d’eux a trouvé la mort, a expliqué le professeur Peter Mbithi, vice-président de l’uon.
EXPLOSION D’UN CÂBLE
«Un câble électrique a explosé à l’extérieur de la résidence universitaire, la résidence elle-même n’a pas été touchée, mais les étudiants ont cru qu’il y avait une attaque», a déclaré le Pr Mbithi. «Il y a aussi eu une bousculade», a-t-il poursuivi , précisant qu’environ 150 étudiants avaient été blessés après avoir sauté dans le vide ou bien dans la bousculade.
«La plupart souffrent de blessures légères et ont pu quitter l’hôpital», a-t-il ajouté.
Le 2 avril, un commando islamiste avait attaqué à l’aube l’université de Garissa , ouvrant le feu sur les per-sonnes qu’ils croisaient, avant de pénétrer dans les bâtiments de la résidence universitaire, surprenant les étudiants au réveil. L’attaque a fait 148 morts, dont 142 étudiants, pour certains exécutés de sang-froid, et a traumatisé le Kenya.
HOSPITALISATIONS
Selon le ministre, 20 étudiants étaient toujours hospitalisés hier soir avec des blessures graves, dont quatre nécessitant des interventions chirurgicales. Un étudiant blessé est dans un état critique.
« L’explosion était si forte que j’ai bondi de mon lit et couru», a témoigné dans la presse kényane Spencer Kimani, légèrement blessé après avoir traversé la vitre de sa chambre. «C’était le chaos, parce qu’on pensait que c’était notre tour après Garissa», a expliqué un de ses camarades, Michael Njuguna.
« C’était le Chaos, parce qu’on pensait que C’était notre tour après Garissa »
– Un étudiant