Le Journal de Quebec

De l’audace à revendre

Mélanie Dunn fait partie de la relève du Québec inc. Pour elle, le Québec n’a pas de frontières. Comme plusieurs jeunes dirigeants, la présidente de Cossette Québec est déterminée à conquérir des marchés à l’extérieur de la province en faisant rayonner l’

- CARL RENAUD

Pour réalise rcette ambition, Mélanie Dunn et ses confrères à la direction de Vision7, la société mère d e Cossette, se sont alliés à Bluefocus, un géant chinois de la communicat­ion qui a pris le contrôle de l’entreprise en décembre avec certains dirigeants, dont Mélanie Dunn. Une nouvelle génération est donc aux commandes de la compagnie fondée à Québec par des précurseur­s de l’industrie au début des années 1970.

CINQ questions

1. Vous avez été en vente pendant sept mois. Est-ce que les négociatio­ns avec vos prétendant­s ont été difficiles?

«Aucunement. Les vérificati­ons diligentes sont toujours longues. Surtout dans une entreprise de services comme la nôtre, où les principaux éléments de valorisati­on sont des gens et des contrats. Nous voulions avoir le bon partenaire. Donc, on a rencontré beaucoup de gens. Je peux vous dire qu’il y a eu un grand intérêt. Auparavant, nous avions fait nos devoirs en établissan­t nos objectifs pour les prochaines années»

2. quels sont ces objectifs?

«Vision7 veut poursuivre son expansion internatio­nale en ouvrant des bureaux de Citizen, notre division de relations publiques. Citizen est déjà au Canada et aux ÉtatsUnis, mais elle veut s’attaquer à l’asie. Pour Cossette, l’objectif est de poursuivre notre consolidat­ion au Canada et de déployer la marque aux États-unis, où nous avons fait une percée à Chicago l’an dernier, en décrochant un contrat avec 500 franchisés Mcdonald’s»

3. Des joueurs locaux avaient manifesté leur intérêt. pourquoi avoir opté pour un partenaire étranger?

«Ce n’était pas la nationalit­é du partenaire qui importait, mais plutôt ce qu’il allait nous apporter stratégiqu­ement – Bluefocus est déjà active sur la scène internatio­nale - et comment il allait soutenir nos objectifs. D’ailleurs, nous étions déjà associés à un étranger, avec le fonds Mill Road qui a vendu ses parts.»

4. plusieurs annonceurs optent désormais pour des campagnes canadienne­s. quel est l’avenir de nos agences?

«La pub spécifique au Québec demeure pertinente dans certaines situations même si la tendance est de nationalis­er. Cela dit, avec un réseau d’agences, on peut servir des clients nationaux. Nous avons un bureau à Toronto pour servir des clients anglophone­s, mais notre agence de Montréal sert des clients nationaux. - Cossette détient les comptes de Via Rail, la Monnaie royale Canadienne, Saputo et Transat, entre autres.- On a le talent et l’expérience pour le faire. Aujourd’hui, l’idée est de faire une création originale qui sera utilisée sur différente­s plateforme­s»

5. qu’est-ce qui distingue Cossette des autres agences québécoise­s?

«Notre modèle d’intégratio­n. Depuis 2009, on offre tous les services sous un même toit, sous une seule marque, avec une seule équipe, pour le design, le numérique, la pub traditionn­elle ou les services de données et de loyauté. L’offre est intégrée par service ou par région. Peu de réseaux sont capables d’offrir ça. En plus, on a une culture entreprene­uriale. Au cours de notre histoire, nous avons pris des risques en ouvrant de nouveaux territoire­s pour servir nos partenaire­s»

«Au cours de notre histoire, nous Avons pris des risques en ouvrant de nouveaux territoire­s pour servir nos partenaire­s»

– Mélanie Dunn

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Mélanie Dunn, PDG de Cossette

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