Le Journal de Quebec

Le pas de géant de Denis Leclerc

- CARL RENAUD

La passion de l’automobile est inscrite dans L’ADN de Denis Leclerc. Le président du marchand de voitures Albi le Géant a vendu son premier véhicule – un Ford Galaxie 500 1971 - à l’âge de 11 ans, alors qu’il était seul dans une concession automobile exploitée par son père, en Montérégie.

«Tout le monde était parti dîner. J’ai installé une plaque d’immatricul­ation sur la voiture et nous sommes allés faire un tour. Quand on est reve nu , le client voulait acheter l’auto», a raconté Denis Leclerc.

Malgré ce signe du destin, M. Leclerc a dû trimer dur pour devenir vendeur de voitures. Les marchands pour lesquels il travaillai­t, à titre de laveur et de finisseur, par exemple, ne voulaient pas lui confier un autre poste, car ils étaient satisfaits de son travail.

« BÂTIR UNE RÉPUTATION »

Persévéran­t, le marchand a ouvert sa première entreprise, un grossiste en véhicules d’occasion, en 1982. Il achetait à un commerçant et revendait à un autre. «Si un concession­naire Chrysler reprenait une Honda en échange, je lar evendaisà un marchand Honda», a-t-il dit. Par la suite, il s’est lancé dans le détail en ouvrant trois points de vente de véhicules d’occasion en quelques années à peine.

«Il est difficile de se bâtir une réputation. En plus, financer le parc automobile et les clients n’est pas simple», a-t-il expliqué. Pour contourner le problème, il a choisi de s’associer à un concession­naire Nissan en 1995. «Je vendais les autos usagées qu’il reprenait et je profitais de son accès à du financemen­t», a-t-il dit.

CROISSANCE FULGURANTE

Les voitures neuves sont entrées dans la vie de l’entreprene­ur deux ans plus tard, lorsqu’il a acquis la concession Albi le Géant Mazda de Mascouche avec un partenaire. En 2000, Denis Leclerc possédait 100% de la compagnie.

Depuis, le bâtisseur ne s’est pas assis sur ses lauriers. Albi a connu une croissance fulgurante au cours des dernières années, car Denis Leclerc a acquis plusieurs concession­s.

L’an dernier, il a vendu 15 000 véhicules neufs et 3000 voitures d’occ asion parl’ intermédia­ire deses 19 concession­s – il en possédera bientôt 22–, qui distribuen tune quinzaine de marques.

«Albi a grossi parce qu’on perdait de s cl i e nt s q ui vo ul ai e nt a c het e r une marque que nous ne vendions pas même s’ils étaient satisfaits de notre service», a expliqué Denis Leclerc, précisant qu’il prévoit vendre de 22 000 à 25 000 autos en 2015.

Parions qu el’entreprene­ur ne s’arrêtera pas là. «Ce n’est plus une question d’argent, mais de passion», a-t-il conclu, précisant qu’il aimerait enregistre­r des ventes de 800 M$ en 2015.

 ??  ?? Denis Leclerc, président.
Denis Leclerc, président.

Newspapers in French

Newspapers from Canada