La magie opère bien à Paris
Alain Choquette a hypothéqué sa demeure pourre partirà zéro à Paris. Après des débuts «horribles», il s’apprête à célébrer sa 200e représentation dans la Ville Lumière. L’illusionniste nous livre sa recette… magique.
Après avoir connu son heure de gloire au Québec, vendu ses tours de magie à David Copperfield et multiplié les prestations jusqu’à Las Vegas, Alain Choquette ne cache pas qu’il a dû tout recommencer sous les projecteurs parisiens.
«Une leçon d’humilité…? Mets-en. Je me souviens des premières représentations où l’on vendait à peine une douzaine de billets. On remplissait les salles pour bien paraître…»
Ses économies y passaient, puisque personne ne voulait le produire. Entre 2012 et 2015, il a fait cinq voyages là-bas pour jeter les bases de sa «grande aventure».
Une participation d’à peine 15 minutes dans un congrès réunissant 1000 Français lui a finalement ouvert ses premières portes. Il a passé de petite salle en petite salle, puis, à l’été 2013, Juste pour rire lui a décroché un rôle dans un spectacle mettant en vedette Arturo Brachetti.
S’autoproduisant, il a tenté le grand coup – «ça passe ou ça casse» – en s’installant, l’an dernier, au Théâtre de la Gaîté -Montparnasse, une salle de 400 places très populaire à Paris.
LA FORCE DES CONTACTS
Alain Choquette a retenu une première leçon: pour réussir à Paris, ça prend un réseau de contacts. «On le développe jour après jour…»
I la fait ap pe l à l’auteur français Ludovic-alexandre Vidal pour créer le fil conducteur de son spectacle «sans modifier mon vocabulaire», insiste le Québécois en riant.
Le 23 avril, il offrira sa 200e représentation à Paris. «Pour un artiste québécois en solo, c’est peut-être un record, je ne sais pas.»