Le Journal de Quebec

Les Penguins en détresse

- Renaud Lavoie renaud.lavoie @quebecorme­dia.com

Difficile de croire que les Penguins de Pittsburgh ont connu une fin de saison aussi difficile. Leurs cinq défaites de suite, avant leur victoire de samedi à Buffalo, auront miné la confiance de cette équipe.

Les Rangers seront les adversaire­s des Penguins au premier tour des séries, ce qui ne sera pas de tout repos. Les «Blueshirts» représente­nt la meilleure équipe de la ligue présenteme­nt et ont dominé la troupe de Mike Johnston avec trois victoires en quatre matchs cette saison.

Mais ne pensez pas que les joueurs des Penguins ont la tête basse pour autant.

Maxim Lapierre dit même que cette fin de saison difficile aura un impact positif.

«On a fait face à l’adversité et on comprend pourquoi on a eu des problèmes. On a joué avec onze attaquants dans un match [24 mars face aux Blues] et avec cinq défenseurs dans trois autres rencontres [le 29 mars face aux Sharks, le 10 avril face aux Islanders et le lendemain face aux Sabres] et ce n’était pas évident pour certains joueurs, qui ont vu leur temps de jeu passer de 15 minutes à 26 minutes par rencontre.»

Pour David Perron, il y a aussi un autre élément important. Les Penguins ont connu du succès, mais au début de mars, alors qu’une place en série semblait assurée ou presque, les choses ont changé.

«On avait moins un sentiment d’urgence dans notre jeu. On a monté notre niveau de jeu la semaine dernière et on sera prêt pour les séries.»

BLESSÉS IMPORTANTS

Il y a aussi toutes ces blessures, particuliè­rement chez les défenseurs, qui expliquent pourquoi les Penguins ont connu des problèmes.

Christian Ehrhoff a raté une trentaine de rencontres cette saison et on s’attend à ce qu’il soit à son poste pour le premier match des séries.

Une grande interrogat­ion concerne toutefois le meilleur défenseur des Penguins, Kristopher Letang, absent depuis le 28 mars en raison d’une commotion cérébrale. Dans les faits, Letang a disputé son dernier match cette saison parce que les médecins refusent de lui donner le feu vert. Une lourde perte pour la formation de Pittsburgh.

«C’est difficile de jouer sans lui, reconnaît Perron. On a beau avoir des joueurs comme Sidney Crosby et Evgeni Malkin, la réalité, c’est que nos succès offensifs partent des défenseurs.»

DÉSIR DE BIEN FAIRE

L’image des Penguins a beaucoup changé depuisl ’ arrivée de Jim Rutherford comme directeur général il y a un peu moins d’un an. Maintenant, ce sont Maxim Lapierre et David Perron qui animent ce vestiaire, eux qui sont assis côte à côte et qui n’arrêtent pas de se taquiner comme deux frères.

Mais la pression est quand même importante sur eux parce qu’ils veulent faire partie des succès de l’équipe.

«Les directeurs généraux font des transactio­ns pour améliorer leur situation, donc tu ne veux pas devenir un problème», soutient Perron, qui joue presque toujours ave c Cr o s by o u Malkin. Sa présence physique est un atout important pour les Penguins.

Pour Lapierre, la situation est différente. Il sera joueur autonome sans compensati­on le 1er juillet et on ne sait toujours pas s’il fera partie des plans de l’équipe en 2016-2016. Mais une chose est certaine, il a la confiance des dirigeants des Penguins. «Dès que j’ai étéé changé des Blues aux Penguins [27 janvier], j’ai tout de suite compris que j’étais désiré ici. Jim Rutherford m’a dit qu’il allait me donner des responsabi­lités et je tente toujours de répondre aux attentes. Ils savent ce que je peux apporter.»

Si les Penguins trouvent une façon de battre les Rangers, on oubliera rapidement le s problèmes majeurs del’équipe en fin de saison. Disons simplement que ça achètera du temps aux dirigeants de cette équipe.

 ??  ?? Maxim Lapierre sent qu’il a la confiance des dirigeants des Penguins.
Maxim Lapierre sent qu’il a la confiance des dirigeants des Penguins.
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada