Le retour de la filière québécoise
Le Québec a perdu ses lettres de noblesse au cours des dernières années en ce qui a trait au développement de gardiens de but d’élite. Toutefois, si le Québec n’a pas produit de Patrick Roy, de Martin Brodeur ou de Roberto Luongo récemment, la tendance semble aller en s’améliorant.
Certes, la dernière fois qu’un gardien né et développé dans la Belle Province a été sélectionné au premier tour du repêchage de la LNH, c’était en 2006, lorsque Jonathan Bernier était devenu la propriété des Kings de Los Angeles.
La Centrale de recrutement de la LNH a pris l’habitude, au cours des dernières années, de coter les différents espoirs selon trois catégories: A (ronde 1), B ( rondes 2- 3 ) et C ( rondes 4 et supé - rieures).
En se basant sur cette façon de faire, on peut donc affirmer que, depuis la sélection de Bernier en 2006, donc au cours des huit derniers repêchages, quatre cerbères québécois ont trouvé preneurs dans les rondes deux et trois (voir tableau).
UNE BONNE SÉQUENCE
Malgré tout, depuis 2006, le Québec a produit au moins un gardien repêché dans la LNH à six reprises sur huit repêchages.
Et la tendance se poursuivra cette année, puisque Callum Booth, des Remparts de Québec, et Samuel Montembeault, de l’armada de Blainville-boisbriand, seront choisis à Sunrise en juin, à moins d’une énorme surprise.
Et si l’on se fie aux différentes listes, ainsi qu’à l’opinion de certains recruteurs, il ne serait pas surprenant que l’un des deux, ou les deux, soient choisis lors des trois premières rondes.
Si les avis divergent, il semble que Booth ait une longueur d’avance.
«Il est le meilleur gardien au Québec, a reconnu sans hésiter un recruteur d’une équipe de la LNH quiévolue dans l’ouest. Il est rapide et possède un gabarit qui lui permet de prendre de la place devant son filet.»
DEUX EN TROIS ?
Si le Québec continue de produire des gardiens de but assez bons pour être repêchés dans la LNH, il semble qu’il y a encore fort à faire pour recréer des gar- diens d’élite.
L’année 2013 a été productive pour les gardiens québécois, alors que quatre ont été sélectionnés, dont deux en deuxième ronde: Zachary Fucale et Philippe Desrosiers.
D’ailleurs, cette année-là, Fucale avait été le premier portier à entendre son nom, Desrosiers le troisième.
Aucun n’a été repêché en 2014, mais Booth et Montembeault ont la chance de poursuivre l’heureuse séquence. Selon le dernier classement de la Centrale de recrutement, seul Mackenzie Blackwood des Colts de Barrie vient devant les deux gardiens du Québec.
Et on parle déjà en bien de Samuel Harvey, le gardien de 16 ans des Huskies de Rouyn-noranda, qui est considéré comme un bon espoir en vue de 2016.