FINI LES ÉLUS SCOLAIRES
Il souhaite davantage de sport à l’école Il ne veut plus de rigologie
Le nouveau ministre de l’éducation, François Blais, veut donner un sérieux coup de barre au réseau des commissions scolaires en faisant disparaître les élus scolaires au profit d’une nouvelle structure.
«Je ne crois plus personnellement à la pertinence des élections scolaires», a clairement affirmé le ministre Blais lors d’une entrevue exclusive avec notre Bureau parlementaire. «Avec le taux de participation qu’on a vu, je ne crois plus à ça. Je sais que ça va faire mal, mais ce n’est pas une attaque envers les commissaires euxmêmes. […] Il faut passer à autre chose», a-t-il ajouté.
Lors des dernières élections scolaires, en novembre, le taux de participation n’a même pas atteint les 5%. Le précédent ministre, Yves Bolduc, avait annoncé une réforme des commissions scolaires à l’issue du scrutin.
M. Blais entend poursuivre dans cette voie. Les élus pourraient être remplacés par des parents, des directeurs d’école et des élus municipaux réunis au sein d’une nouvelle structure.
OUVERT À LA DISCUSSION
«Appelons ça un conseil d’administration, un organisme régional, je n’ai pas encore le nom. Mais c’est dans cette direction-là que je penche», a-t-il ajouté, tout en précisant qu’il était encore «ouvert à la discussion». Il reste aussi à déterminer comment seront désignés ces nouveaux dirigeants.
Le ministre Blais veut par ailleurs modifier le fonctionnement de ces «entités régionales» pour que les controverses entourant l’achat de livres ou des formations douteuses ne se reproduisent plus (voir autre texte). L’automne dernier, des commissions scolaires ont refusé de rétablir leur budget d’achat de livres, malgré une demande du précédent ministre. «On a un problème de gouvernance», dit-il.
FUSIONS À GÉOMÉTRIE VARIABLE
Concernant les fusions de commissions scolaires mises en branle par son prédécesseur, l’objectif reste toujours qu’elles soient en place à l’automne 2016, a indiqué M. Blais.
Mais le nouveau ministre semble beaucoup plus flexible sur le nombre de commissions scolaires à fusionner. Dans certains cas, surtout en région, la solution pourrait plutôt passer par des regroupements de services.
«Fusions si nécessaire, mais pas nécessairement fusion, a-t-il résumé. Mais il va y en avoir.»
Le ministre Blais veut aussi réformer le système de taxation scolaire, basé sur la valeur des maisons. «Ce n’est pas, disons l’idée du siècle du point de vue de la prévisibilité et de la stabilité, a-t-il affirmé. On comprend bien les limites de ça.»