Le fardeau fiscal nuit à l’économie
Une étude souligne le faible pouvoir d’achat des Québécois comparativement aux habitants des autres provinces
Le fardeau fiscal assumé par les Québécois a atteint un niveau tellement élevé qu’il est devenu néfaste pour la croissance de l’économie et du revenu disponible des contribuables. C’est ce qu’indique une étude publiée hier par l’institut économique de Montréal (IEDM).
Le document souligne que le pouvoir d’achat des Québécois est plus faible que dans la majorité des provinces canadiennes. En fait, au Québec, le revenu disponible par habitant, après impôts et cotisations, est le 9e plus faible au pays. Seule l’île-du-prince-édouard se classe derrière la Belle Province. En 2013, le revenu disponible moyen avait atteint 26 774$ au Québec. Il s’agissait d’un bond de 0,09% par rapport à l’année précédente, un niveau inférieur à la moyenne canadienne qui avait progressé de 1,2%. En fait, de 2003 à 2013, la croissance du revenu disponible a été la deuxième plus faible au Canada.
CONSÉQUENCES
«La conséquence est que les Québécois ont moins d’argent à dépenser et à épargner parce qu’ils sont moins riches. Cette situation a aussi un impact négatif sur l’investissement privé. Donc un impact sur la croissance économique future», a dit Youri Chassin, économiste à L’IEDM.
Selon L’IEDM, les provinces comme le Québec, qui ont une fiscalité plus importante, avec un impôt sur le revenu élevé, et qui versent beaucoup de transferts aux contribuables, sous la forme de prestations diverses, ont moins de chance de voir le revenu disponible par habitant croître que dans les juridictions qui ont adopté un autre modèle. Selon l’institut, la baisse du pouvoir d’achat des Québécois provient de la combinaison de deux facteurs, un fardeau fiscal plus lourd et une croissance économique plus faible.