Le Journal de Quebec

Le prix d’une vedette de tennis

Former un joueur profession­nel est une affaire de gros sous

- OLIVIER BOURQUE

Le tennis au Québec et au Canada est en forte expansion. Des vedettes comme Eugenie Bouchard, Milos Raonic et Vasek Pospisil connaissen­t du succès. Et une autre vedette montante, la Montréalai­se Françoise Abanda, seulement 18 ans, veut faire sa place, mais le chemin vers le sommet demande plusieurs sacrifices.

Françoise Abanda est maintenant commandité­e par la Banque Nationale et va agir comme porte-parole pour le Défi sans bruit qui vise à amasser des balles de tennis pour les mettre sous les pattes des chaises des écoles québécoise­s.

«C’est une collaborat­ion à laquelle je tenais beaucoup. C’est une initiative qui est très importante pour les élèves, car cela permet de conserver le silence en classe», dit-elle.

Pour la Banque Nationale, cette associatio­n était évidente.

«Elle représente bien les valeurs du Défi sans bruit. Nous nous impliquons déjà dans le tennis. Outre la Coupe Rogers, nous avons des programmes de développem­ent comme les Petits As. C’est un beau sport qui gagne en popularité», assure Jonathan Prunier, directeur, dons et commandite­s à la Banque Nationale.

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Pour Françoise, le soutien d’un seul commandita­ire n’est toutefois pas suffisant. Par exemple, l’équipement­ier Nike appuie la jeune joueuse depuis qu’elle a 14 ans.

«Les commandita­ires, c’est certain que ça m’aide beaucoup, surtout que je suis dans une période de développem­ent», assure la jeune fille.

Encore plus important est l’apport de Tennis Canada. Selon la mère de Françoise, Cécile Essono, l’organisati­on est incontourn­able pour la formation d’une athlète.

«Pour Françoise, qui a un entraîneur privé, ça coûte 300 000 $ annuelleme­nt. Et cela, c’est déboursé par Tennis Canada. Ça coûte très cher. Et cela, c’est sans compter les hôtels, les soins de santé. Ça dépend toujours des tournois qui sont disputés», assure celle qui a fait beaucoup de sacrifices pour sa fille.

Mère de famille monoparent­ale, elle a quitté ses études pour que ses deux filles, Élisabeth et Françoise, jouent au tennis. «Quand j’y pense, je ne sais pas comment j’ai fait. Mais j’en suis fière», assure-t-elle.

Mme Essono rappelle aussi que sa fille a été chanceuse, car, très jeune, elle a été entraînée tout à fait gratuiteme­nt par Jean-claude Lemire.

LA FÉDÉRATION

Un autre athlète qui participe au Défi sans bruit est le joueur Vasek Pospisil, 59e mondial, qui est aussi commandité par la Banque Nationale.

«Une année sur le tour, c’est vraiment dispendieu­x. On parle de quelque 100 000 $. Donc, l’aide des commandita­ires, mais aussi de Tennis Canada, est primordial­e», assure-t-il lors d’une entrevue téléphoniq­ue.

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