Fini le ski, bonjour le kayak !
Les fanatiques du kayak de mer trépignent à l’idée de sortir leur embarcation dès la moindre brèche dans la glace d’un lac près de chez eux ou du grand fleuve Saint-laurent.
Dans Charlevoix, à hauteur de l’estuaire, les glaces sont en mouvement dès la mi-février, ouvrant des veines d’eau libre qui font le bonheur des kayakistes. Jusqu’à fin avril au moins, de petits «icebergs» se baladent à la surface, au gré des marées. Cap à l’aigle, à l’est de La Malbaie, est le seul endroit au Québec où l’on peut participer à une sortie guidée sur le Saint-Laurent en kayak de mer, version hivernale-printanière. Et il reste encore quelques belles semaines pour cela.
Depuis 10 ans, l’entreprise éco-touristique Katabatik propose de telles escapades d’une demi-journée avec tout l’équipement requis: le kayak avec sa jupette quasi-hermétique, une combinaison isothermique, bas, bottillons et gants en néoprène pour avoir bien chaud aux extrémités.
«Pagayer est en soi le premier plaisir, surtout avec le sentiment d’être les premiers à se retrouver ainsi sur le fleuve quand l’hiver cède la place au printemps » , noteson directeur, Sébastien Savard.
PAS SEULEMENT POUR LES MORDUS
Pas besoin d’être un pro pour en profiter. L’activité démarre par une initiation sur la terre ferme. Puis, c’est parti: on glisse les kayaks doubles sur la rive en neigée, près du quai de Cap-à-l’aigle. Assis au ras de l’eau, on se laisse porter par l’élan en goûtant au silence envoûtant du fleuve.
À part quelques phoques et oiseaux marins en goguette, on a bien l’impression d’être seuls sur l’eau, privilégiés d’être là, bercés par la mer et une légère brise, réchauffés par le soleil du printemps. Le groupe suit la rive vers l’ouest, progressant sans se presser pendant deux bonnes heures (aller-retour), avec arrêt en radeau pour boire un thé chaud et manger des biscuits.
Pour voir une baleine, il faudra ce pendant revenir cet été.