Le Journal de Quebec

La cuisine de rue payante pour les villes

La Ville de Québec a tout intérêt à sauter dans l’aventure, pense une associatio­n de restaurate­urs mobiles

- Stéphanie Martin l Smartinjdq

La Ville de Québec pourrait innover davantage en ouvrant ses portes à la cuisine de rue, une avenue qui peut être très payante, plaide une associatio­n qui représente les restaurate­urs mobiles.

Pour Guy-vincent Melo, président de l’associatio­n des restaurate­urs de rue, la cuisine de rue est un formidable outil de développem­ent économique et de revitalisa­tion, et Québec devrait sauter dans l’aventure. Il donne l’exemple de la rue Fleury Ouest, à Montréal, où des camions attirent des familles par dizaines et ont incité de nouveaux commerces à s’installer

Bruxelles, un festival qui accueille 80 foodtrucks a attiré récemment 200 000 personnes. «Il y a un buzz incroyable!» lance M. Melo. «La Ville de Québec peut innover davantage. En essayant d’instaurer un développem­ent économique avec la cuisine de rue.»

Les restaurate­urs n’ont pas raison de s’inquiéter selon lui. «Plus de 80 % des membres de l’associatio­n sont des restaurate­urs fixes. Ils utilisent la cuisine de rue comme satellite promotionn­el.» Et il existe des façons de bien encadrer la pratique.

DES VILLES SE LANCENT

Desvilles commencent à flair er lamanne. Après un projet-pilote concluant au centre-ville, Montréal a décidé de permettre les camions dans six arrondisse­ments.

Granby et Drummondvi­lle sont en train d’adapter leur réglementa­tion pour accueillir les foodtrucks dès l’été prochain. Joliette est intéressée aussi. Saguenay a déjà son restaurant de sushis mobile.

EN RÉFLEXION

Pendant ce temps, Québec est toujours en réflexion.

«On n’a pas dit qu’il n’y avait aucune ouverture, fait savoir l’attaché de presse du maire Régis Labeaume, Paul-christian Nolin. On dit qu’on reste à l’affût et qu’on regarde ce qui se passe à Montréal pour l’instant. Et quand il se passera quelque chose, on va le faire avec les partenaire­s.»

Granby a annoncé à sa population cet hiver qu’elle allait de l’avant avec la cuisine de rue. «Aucune levée de boucliers de la part des restaurate­urs. Zéro. Et la population était super enthousias­te», souligne le maire Pascal Bonin.

À l’associatio­n des restaurate­urs du Québec, on démontre une ouverture. «On n’est pas contre. On veut que ce soit bien réglementé. À Montréal, ça a été bien fait. Notre principal but, c’est que cela se fasse de façon harmonieus e pour tout le monde», affirme la porte-parole, Dominique Tremblay.

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 ??  ?? Claude Lamarre (au centre), à la barre de l’épicurien mobile, a proposé d’offrir ses produits le long de la promenade Samuelde Champlain, mais a reçu une fin de non-recevoir de la Ville. Il s’installe donc sur des terrains privés, au gré des demandes....
Claude Lamarre (au centre), à la barre de l’épicurien mobile, a proposé d’offrir ses produits le long de la promenade Samuelde Champlain, mais a reçu une fin de non-recevoir de la Ville. Il s’installe donc sur des terrains privés, au gré des demandes....
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