La cuisine de rue payante pour les villes
La Ville de Québec a tout intérêt à sauter dans l’aventure, pense une association de restaurateurs mobiles
La Ville de Québec pourrait innover davantage en ouvrant ses portes à la cuisine de rue, une avenue qui peut être très payante, plaide une association qui représente les restaurateurs mobiles.
Pour Guy-vincent Melo, président de l’association des restaurateurs de rue, la cuisine de rue est un formidable outil de développement économique et de revitalisation, et Québec devrait sauter dans l’aventure. Il donne l’exemple de la rue Fleury Ouest, à Montréal, où des camions attirent des familles par dizaines et ont incité de nouveaux commerces à s’installer
Bruxelles, un festival qui accueille 80 foodtrucks a attiré récemment 200 000 personnes. «Il y a un buzz incroyable!» lance M. Melo. «La Ville de Québec peut innover davantage. En essayant d’instaurer un développement économique avec la cuisine de rue.»
Les restaurateurs n’ont pas raison de s’inquiéter selon lui. «Plus de 80 % des membres de l’association sont des restaurateurs fixes. Ils utilisent la cuisine de rue comme satellite promotionnel.» Et il existe des façons de bien encadrer la pratique.
DES VILLES SE LANCENT
Desvilles commencent à flair er lamanne. Après un projet-pilote concluant au centre-ville, Montréal a décidé de permettre les camions dans six arrondissements.
Granby et Drummondville sont en train d’adapter leur réglementation pour accueillir les foodtrucks dès l’été prochain. Joliette est intéressée aussi. Saguenay a déjà son restaurant de sushis mobile.
EN RÉFLEXION
Pendant ce temps, Québec est toujours en réflexion.
«On n’a pas dit qu’il n’y avait aucune ouverture, fait savoir l’attaché de presse du maire Régis Labeaume, Paul-christian Nolin. On dit qu’on reste à l’affût et qu’on regarde ce qui se passe à Montréal pour l’instant. Et quand il se passera quelque chose, on va le faire avec les partenaires.»
Granby a annoncé à sa population cet hiver qu’elle allait de l’avant avec la cuisine de rue. «Aucune levée de boucliers de la part des restaurateurs. Zéro. Et la population était super enthousiaste», souligne le maire Pascal Bonin.
À l’association des restaurateurs du Québec, on démontre une ouverture. «On n’est pas contre. On veut que ce soit bien réglementé. À Montréal, ça a été bien fait. Notre principal but, c’est que cela se fasse de façon harmonieus e pour tout le monde», affirme la porte-parole, Dominique Tremblay.