Le Journal de Quebec

De l’argent jeté à l’eau, disent les opposants

- Héloïse Archambaul­t

La fluoration de l’eau est l’équivalent d’imposer un médicament à toute une population, déplore la coalition Eau Secours!.

«Après, ce sera quoi? Si on met du fluor, pourquoi pas du Prozac pour soigner les humeurs?» questionne Martine Chatelain, présidente de la coalition.

«Une fois que c’est dans l’eau, tu n’as plus le choix. Tous les gens [pour qui il est contre-indiqué] de la boire, ils font quoi? Ils achètent de l’eau en bouteille?» poursuitel­le.

LUMIÈRES ROUGES

Ouvertemen­t opposée à la fluoration de l’eau potable, la coalition s’appuie sur plusieurs études scientifiq­ues récentes qui montrent que cette mesure n’est pas souhaitabl­e.

«Il y a suffisamme­nt de lumières rouges pour qu’on arrête ça», ajoute-telle.

Outre les risques pour la santé et l’environnem­ent, Mme Chatelain souligne qu’on consomme seulement 1 % de toute cette eau.

«Le reste sert à laver notre linge et nos autos, ou à faire pousser nos légumes, dit-elle. C’est carrément jeter de l’argent à l’eau.»

Au cours des dernières années, la coalition qui regroupe 230 organismes différents a aidé plusieurs mouvements citoyens qui souhaitaie­nt abolir ou interdire la fluoration dans leur municipali­té.

Depuis 2000, 17 villes se sont positionné­es contre cette mesure au Québec.

S’ATTAQUER AU SUCRE

Par ailleurs, Mme Chatelain souligne qu’il existe plusieurs autres moyens de réduire la carie dentaire.

«Le sucre est la vraie base des problèmes de carie dentaire. On pourrait aussi étendre la gratuité du dentiste pour les enfants jusqu’à 18 ans», suggère-t-elle.

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