Le grand cirque de la F1 débarque
Six Boeing 747 cargos ont été requis pour transporter tout le matériel à Montréal
Des caisses de matériels à déballer, des voitures et des garages à assembler. Le compte à rebours est commencé au circuit Gilles-villeneuve.
Considérée comme la discipline-reine du sport automobile, la F1 est démesurée dans tous les sens, y compris son transport outre-mer.
Après avoir quitté l’allemagne, l’italie et la Grande-bretagne, six Boeing 747 cargos ont atterri à Mirabel, samedi et hier.
Dès leur arrivée à l’aéroport, les avions ont été déchargés et le matériel acheminé vers l’île Notre-dame. Il aura fallu une centaine de camions pour assurer le transport terrestre.
«C’est une opération réglée au quart de tour, explique Andrew Paul, vice-président ventes et marketing de DHL Express Canada. Aucun retard dans la livraison n’est toléré.»
DHL est le transporteur officiel de la F1 depuis plus de 20 ans.
«Les temps ont bien changé, rappelle Andrew Paul, en entrevue au Journal. Les besoins des écuries aussi.»
À peine deux de ces appareils étaient nécessaires il y a une trentaine d’années.
PLUS DE 30 TONNES DE MATÉRIEL
On estime qu’aujourd’hui, une écurie apporte entre 30 et 50 tonnes de matériel à chaque escale du Championnat d u monde. Et le Grand Prix du Canada ne fait pas exception.
Alors que contiennent ces caisses, outre les bolides évidemment ?
Des moteurs, des pièces de rechange à volonté, des outils, mais aussi le matériel informatique utilisé par les ingénieurs, tous les panneaux nécessaires à la construction des garages propres à chaque équipe et la bouffe proposée aux membres des écuries et aux invités.
Un moteur à lui seul comprend environ 5000 composants. On estime que chaque équipe apporte à Montréal près de 20 000 pièces mécaniques individuelles.
L’imposant matériel de chaque écurie comprend aussi 40 trains de pneus, 2500 litres d’essence, 200 litres d’huile à moteur et 90 litres de lubrifiants divers.
«Le transport de tous ces liquides exige évidemment beaucoup d’attention», poursuit M. Paul.
«Nous avons conçu des caissons particuliers à l’épreuve du feu.»
Vingt-cinq employés sont embauchés à temps plein par DHL pour la F1.
IMPRÉVUS
Dès que le matériel est arrivé sur le site, des travailleurs sont affectés au montage des garages, qui comprend notamment des bureaux fermés à l’abri des regards indiscrets.
Et dès le dimanche, on procède au démontage. Pour gagner du temps, cette opération commence avant même que la course ne soit terminée.
Le retour vers l’europe est prévu le len- demain du Grand Prix du Canada.
DHL est constamment sur le qui-vive. Il peut arriver qu’une équipe demande au transporteur de livrer une pièce d’urgence.
«Nous leur garantissons la livraison entre 24 et 36 heures suivant la demande, dit Paul. Nous n’avons jamais failli à la tâche.»