« Nous étions vraiment maganés! »
Duclair, Etchegary, Erne, Gauthier et Roy ont joué en dépit d’importantes blessures
L’élimination des Diables rouges en demi-finale du tournoi de la Coupe Memorial, vendredi, permet de lever le voile sur le lourd bilan des blessures reçues par les meilleurs attaquants des Remparts de Québec.
«Ce n’était pas évident. Nous étions nombreux dans la salle de traitements de Steve (Bélanger) avant chaque partie», a admis Anthony Duclair.
Parfois critiqué pour son manque d’ardeur, le grand numéro 10 a patiné sur une jambe dès le duel face au Cap-breton. «J’ai joué en dépit des blessures pendant tout le long des séries éliminatoires puis au tournoi de la Coupe Memorial. J’ai reçu une entorse à la cheville durant la 1re ronde...» Sans oublier ces deux ou trois rondelles, des lancers frappés, qui lui ont meurtri l’os de la cheville!
«Ensuite, j’ai souffert de subluxations aux deux épaules; la gauche en 1re ronde, la droite par un échec contre Oshawa».
DES SACRIFICES
Au match suivant, l’articulation s’est détachée quand Duclair a tenté de se protéger avec son bras lors d’une chute. «J’étais “tapé” aux deux épaules et à la cheville pour chacun des matchs.»
Quand Duclair jetait un oeil vers ses compagnons de trio, Adam Erne et Kurt Etchegary, le bilan n’était guère plus réjouissant. Handicapé par un malaise récurrent au poignet pendant toute la saison, Erne a reçu une blessure à l’épaule. La douleur semblait si vive que l’américain peinait à lancer, voire tenir son bâton durant le tournoi. Hier, Erne s’est envolé en direction de Tampa à la demande des dirigeants du Lightning.
Kurt Etchegary a joué les derniers matchs de la finale malgré une luxation de l’épaule. Blessure causée par une solide mise en échec de Christopher Clapperont, lors d’un match au Colisée Financière Sun Life de Rimouski.
UNE FINALE ÉPROUVANTE
La finale face à l’océanic a laissé d’importantes traces.
«Nous étions maganés!, a imagé l’attaquant Guillaume Gauthier. Sept parties de finale, c’est dur pour le physique. Dès ce moment, on a commencé à tirer de la patte et les blessures nous ont coulés. Jamais vu rien de semblable et ce n’était pas des petits bobos», plaide celui qui a combattu des blessures au genou et à la cheville.
«J’ai reçu ces blessures en prolongation lors du septième match de la finale. Ça ne m’empêchait pas de jouer, mais en saison régulière, j’aurais probablement raté deux ou trois semaines!»
Même chose pour Marc-olivier Roy, qui, blessé au genou, a accepté de mettre en péril son avenir de hockeyeur pour venir en aide à ses coéquipiers.
«Je devais être à l’écart pour huit semaines, mais je suis revenu après quatre. Les médecins ne voulaient pas que je joue. Ils m’ont dit que pour mon avenir, c’était mieux que je ne joue pas, mais que la décision me revenait.»