Le Journal de Quebec

Plaidoyer en faveur des grands-parents

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

À la lumière de ce que j’ai lu sur les désillusio­ns des grands-parents qui osaient dire à leurs enfants qu’ils ne souhaitaie­nt plus être sollicités pour garder leurs enfants, et que désormais ils ne le feraient que lorsqu’ils en auraient envie, j’ai pensé que mon histoire pourrait présenter un certain intérêt.

J’ai eu des relations correctes avec les miens, malgré un peu plus d’aspérités avec ma belle-mère. Il faut dire qu’ils avaient traversé plusieurs périodes difficiles dans leur vie, et qu’à la décharge de ma bellemère, elle avait élevé cinq garçons, ce qui n’était pas une mince tâche. Voir à éduquer cinq chevaux fringants, à les inciter à faire du sport et à n’en perdre aucun sur le mauvais chemin, c’était pas de la tarte.

Assez rapidement quand je suis entrée dans cette famille, ma belle-mère nous a prévenus qu’elle n’avait pas l’intention de garder nos enfants, sauf si on était malade et juste pour nous donner le temps de nous organiser. Je ne vous cache pas que sur le coup, ça m’a donné un choc qu’elle soit aussi directe dans sa façon de nous le faire savoir, mais j’ai vite constaté que ça avait été la meilleure façon de faire pour qu’on ne se fasse pas d’illusions. Ça nous a forcés comme parents à s’organiser, et je pense que tous les jeunes parents devraient faire de même. S’ils savaient combien de chicanes inutiles et de placotages générateur­s de mésentente­s ça pourrait leur éviter.

Juju

Je partage votre opinion en même temps que je considère que les grands-parents devraient fixer leurs limites dès le début de l’exercice comme l’a fait votre belle-mère. Le problème de plusieurs, c’est d’accepter de se dévouer sans compter au début, et d’être ensuite coincés à devoir faire marche arrière, sans trouver la juste mesure dans le ralentisse­ment de l’aide apportée.

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