Le Journal de Quebec

L’éducation à la politesse

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J’ai toujours pris grand soin d’éduquer mes enfants à la politesse, et jamais ils n’en ont manqué dans leurs relations sociales depuis leur petite enfance. Par contre, ils ont quelques petits amis qui viennent à la maison et qui sont ce que j’appellerai­s des enfants mal dégrossis. Jamais un « merci » et pas plus de « s’il vous plaît ». Même si mes enfants aiment beaucoup leurs petits voisins, je trouve que leur exemple risque de mettre en péril tout ce que je leur ai donné comme bonnes manières, car lorsqu’ils sont en leur présence, on dirait qu’ils perdent toutes leurs bonnes habitudes. Et quand je le leur souligne ils me disent : « Ben eux ils ne te disent ni s’il vous plaît ni merci, et tu ne leur dis rien. Pourquoi nous on serait obligés de le faire? »

Je n’ose pas en parler à la mère des enfants car ce serait m’aventurer sur un chemin glissant avec une voisine que je connais à peine. Et même si je ne souhaite pas que mes enfants se privent de voir leurs amis, je ne voudrais quand même pas qu’ils régressent à leur contact. Quelle serait la bonne façon de faire selon vous?

Une maman qui voudrait bien

faire

Il m’apparaitra­it risqué d’aborder un sujet aussi délicat avec votre voisine. Bien ancrée dans certaines familles, la notion de politesse l’est beaucoup moins dans d’autres. Pour soutenir vos enfants et faire en sorte qu’ils ne se sentent pas frustrés, pourquoi ne pas instaurer chez-vous une coutume prônée par la collaborat­rice au Journal et auteure de nombreux livres sur l’éducation Danielle Choquette, soit : l’obligation d’utiliser les mots magiques en tout temps pour tout le monde. Ainsi chez-vous, tous les enfants seraient forcés de se plier à vos règles et apprendrai­ent à dire les « bonjour, s’il vous plait, excusemoi, merci et au revoir ». Ce serait toujours ça de pris. Mais pour que ça fonctionne, il faut s’abstenir de lâcher tant que l’habitude n’est pas acquise.

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