Le Journal de Quebec

Vivre sans auto ; serait-ce la liberté ?

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Je vis sans auto depuis 4 ans. Même si un certain nombre de personnes le font, je n’aurais jamais cru ça possible d’adopter ce mode de vie. Pendant les 30 premières années de ma vie de famille, j’ai habité en banlieue éloignée et nous avions deux autos. Par la suite, je me suis rapproché de la ville et nous avons vendu un véhicule.

Finalement, j’ai acheté un condo au centre-ville et je me suis débarrassé de mon auto.

On le sait, l’automobile est très polluante. Le smog, les pluies acides, les gaz à effet de serre et l’amincissem­ent de la couche d’ozone sont les principale­s conséquenc­es de son utilisatio­n. En plus d’être dommageabl­e pour l’environnem­ent, être propriétai­re d’une auto implique d’être vigilant pour sa sécurité et celles des autres.

Posséder une auto implique aussi des coûts considérab­les tels l’achat, la dépréciati­on, l’assurance, l’essence, le stationnem­ent, les réparation­s et les contravent­ions. Et sans oublier l’entretien avec tous les coûts associés.

Il existe pourtant des modes alternatif­s de transport comme l’autopartag­e, le covoiturag­e, l’autobus, la bicyclette, la marche, le taxi, les patins à roues alignées et la planche à roulettes pour les plus habiles.

Évidemment, pour pouvoir « vivre sans auto » il faut « organiser sa vie ». La principale condition est de demeurer dans un milieu suffisamme­nt dense pour bénéficier d’un bon service de transport en commun, d’une abondance de services de proximité et de la disponibil­ité d’autopartag­e.

Avec ces trois facteurs réunis, il est tout à fait possible de vivre sans auto.

De plus, vivre sans auto présente plusieurs avantages, dont une diminution considérab­le des dépenses. Personnell­ement, il m’en coûte moins de 2 000 $/an pour la rubrique transport de mon budget, alors que la possession d’une voiture revient fréquemmen­t au double et même au triple. Vivre sans auto m’oblige aussi à marcher plus souvent, ce qui me force à faire de l’exercice.

Finalement, l’absence d’auto dans ma vie m’apporte une certaine forme de libération mentale. Évidemment, ça me donne aussi la satisfacti­on de vivre en cohérence avec mes valeurs en réduisant mon empreinte écologique. Contrairem­ent à la croyance populaire, vivre sans auto, serait-ce la liberté ?

Pascal Grenier, simplicita­ire

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