Ressources Nippon Dragon veut faire une révolution
BROSSARD | (Agence QMI) Une révolution est-elle dans les cartons dans l’industrie minière? Ressources Nippon Dragon, de Brossard, en Montérégie, compte y parvenir grâce à son processus d’extraction breveté par «fragmentation thermique».
La méthode est aussi simple qu’innovatrice: on creuse d’abord des trous pilotes avec une foreuse classique et on introduit ensuite un puissant brûleur alimenté par du carburant diesel et de l’air.
Cela provoque un choc thermique, qui fait éclater la roche. Ne reste plus qu’à récupérer le minerai.
DE NOMBREUX AVANTAGES
Ce procédé est économique puisqu’il permet d’exploiter avec précision des gisements qui ne seraient pas rentables avec les techniques conventionnelles de dynamitage.
Il est aussi très écologique puisqu’il limite considérablement les rejets de roches stériles.
Enfin, la fragmentation thermique est plus sécuritaire pour la main d’oeuvre, car le procédé est entièrement mécanisé avec des unités mobiles qu’on a baptisées «Dragon», et il nécessite seulement une équipe de trois opérateurs.
INVESTISSEUR JAPONAIS
C’est grâce à l’apport financier d’un investisseur japonais, qui croit au potentiel de cette technologie, que Ressources Nippon Dragon (anciennement Rocmec) a pu notamment amorcer sa croissance avec des projets en Afrique du Sud, en Australie et au Japon.
Il reste encore beaucoup de travail à faire pour changer les mentalités dans l’industrie minière, où la principale méthode d’extraction demeure le dynamitage.
UN MARCHÉ IMMENSE
Avec toutes les mines abandonnées à travers le monde et ici au Québec,
Ressources Nippon Dragon pense avoir trouvé un créneau parfait pour profiter de son expertise et poursuivre sa croissance.
En utilisant la fragmentation thermique, elle pourrait extraire le minerai restant et générer des profits, dont une partie financerait ensuite la restauration des sites miniers.
Juste au Québec, il y aurait de 30 à 40 mines abandonnées qui pourraient ainsi être exploitées et ultimement restaurées.