Le Journal de Quebec

À l’école primaire en juillet

Fréquenter l’école l’été permet d’aider des élèves en difficulté au primaire

- 418.683.1573 2232 Daphnée Dion-viens l daphneedv daphnee.dion-viens@quebecorme­dia.com

Afin d’éviter de multiplier les échecs scolaires, des élèves de l’estrie en difficulté fréquenten­t l’école en plein été pour rattraper leur retard. Une formule originale qui a fait ses preuves ailleurs.

À l’école primaire du Premier-envol, à Bedford, une vingtaine d’élèves qui viennent de termine r leurs première et deuxième années ont repris le chemin de l’école le lundi 29 juin. Jusqu’à la miaoût, ils iront à l’école deux jours par semaine pour approfondi­r des notions vues durant l’année scolaire, surtout en français et en mathématiq­ues.

C’est la directrice de l’école, Sophie Sénécal, qui a mis sur pied pour la première fois l’an dernier ces «camps d’été pédagogiqu­es», réservés aux élèves qui subissent un retard scolaire. Il pourrait s’agir d’une première au Québec.

UNE DIFFÉRENCE

«Je me suis dit que si on ne faisait rien, l’écart avec les autres élèves n’allait qu’empirer, explique-t-elle. Ça fait vraiment une différence. Il y a des enfants qui étaient en échec à la fin de leur première année et qui sont maintenant dans les 80 %.»

Les enfants sont encadrés par une éducatrice spécialisé­e et une étudiante en enseigneme­nt. Plusieurs activités mettent l’accent sur la lecture et le jeu, afin d’apprendre tout en s’amusant.

Puisqu’il n’existe aucun financemen­t gouverneme­ntal pour ce type d’école d’été, Mme Sénécal a approché la municipali­té et d’autres partenaire­s afin de récolter le financemen­t nécessaire. Des frais d’inscriptio­n de 100 $ sont demandés aux parents.

Fréquenter l’école en plein mois de juillet permet aussi d’éviter la «glissade de l’été». Des recherches ont démontré que les deux mois de vacances estivales peuvent nuire aux élèves — en particulie­r à ceux qui sont en milieu défavorisé, souvent moins stimulés — qui oublient pendant l’été une partie des notions apprises en cours d’année.

ÉTATS-UNIS

Aux États-unis, des programmes semblables à celui développé à Bedford existent, notamment à Chicago, et ils ont fait leurs preuves. «C’est un gros gros plus», affirme Égide Royer, professeur en adaptation scolaire à l’université Laval.

«Si, comme gouverneme­nt, j’avais 1 $ à investir dans un environnem­ent où l’argent se fait rare, j’investirai­s beaucoup plus dans ce type d’initiative que dans un programme d’ai de aux devoirs » , ajoute-t-il.

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Des élèves de l’école primaire du Premier-envol, à Bedford, sont en classe en plein mois de juillet pour rattraper leur retard scolaire, ce qui pourrait être une première au Québec.
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