Le Vieux-québec dépérit (en réaction au reportage de Diane Tremblay)
Le reportage de Mme Tremblay comporte plusieurs éléments véridiques relativement à la situation qui caractérise le parc immobilier du Vieux-québec.
Il est vrai qu’en raison du statut patrimonial du Vieux-québec, plusieurs contraintes pèsent sur les propriétaires désirant restaurer leurs bâtiments; ces contraintes sont particulièrement marquées lorsque le bâtiment est classé à titre d’immeuble patrimonial (monument historique), mais on en retrouve tout au plus une cinquantaine dans le quartier, sur un total de plus de 2500 propriétés. Or, il faut prendre garde de dramatiser la situation actuelle et surtout se garder de penser que l’état du parc immobilier pourrait amener L’UNESCO à retirer Québec de la liste des sites du patrimoine mondial.
Le parc immobilier du Vieux-québec se porte généralement BEAUCOUP mieux qu’il y a 30 ans, alors qu’on pouvait compter par dizaines les maisons de chambres mal divisées, mal isolées et mal insonorisées.
Et on doit en grande partie ces avancées à des programmes comme celui de Maître-d’oeuvre. Bien entendu, des parties du parc immobilier nécessitent aujourd’hui un suivi particulier. C’est le cas de plusieurs immeubles locatifs du secteur intra-muros, où l’on retrouve encore une certaine mixité sociale.
De fait, actuellement, le problème majeur du Vieux-québec n’est pas lié à l’état de son parc immobilier, mais plutôt à la multiplication des condominiums. Ceux-ci sont généralement plus petits que ceux des autres quartiers centraux et, surtout, ils sont plus chers (autour de 20 % plus chers par rapport aux comparables dans les autres quartiers centraux de la haute-ville de Québec). Cela n’aide ni à attirer ni à retenir la population résidente. À long terme, plusieurs des copropriétés du Vieux-québec pourraient nécessiter des travaux majeurs, mais ça n’est pas le cas en ce moment.