Le Soudan du Sud promet de punir les coupables
Des militaires auraient violé, puis brûlé des femmes
JUBA | (AFP) Le gouvernement sud-soudanais a annoncé hier que si les faits dénoncés par L’ONU étaient avérés, il punirait les militaires qui ont violé puis brûlé vif des femmes et des filles dans ce jeune pays ravagé depuis un an et demi par une sanglante guerre civile.
Dan sun rapport publié mardi, des enquêteurs de la Mission des Nations unies au Soudan du Sud (MINUSS) dénonçaient des «violations des droits de l’homme généralisées», s’appuyant sur le témoignage de 115 victimes et témoins dans l’état septentrional d’unité, un des plus touchés par la guerre civile.
« CRIMES ODIEUX »
L’armée sud-soudanaise (SPLA) y a lancé en avril une vaste offensive contre les forces rebelles dans le département de Mayom, qui était une zone pétrolifère majeure avant d’être détruite dans les combats. «Nous avons lu le rapport et ces crimes odieux ne peuvent avoir été commis que par des individus odieux. Notre armée punit sans impunité tous les actes qui sortent des règles habituelles de la guerre», a déclaré hier le porte-parole militaire du Soudan du Sud, alors qu’habituellement l’armée balaie ce type d’accusations.
TRADUIT EN JUSTICE
«Notre armée a été créée pour protéger nos femmes et nos enfants. Si dans les faits, le rapport de L’ONU est juste, alors les quelques individus responsables deces crimes haineux font honte à la SPLA et cela ne peut être toléré», a ajouté le porte-parole, affirmant que «quiconque sera jugé coupable d’avoir participé à ces crimes horribles sera traduit en justice devant les tribunaux».
Selon L’ONU, les survivants des attaques «ont affirmé que la SPLA a mené une campagne contre la population locale, tuant des civils, pillant et détruisant des villages». «Certaines des accusations les plus inquiétantes (...) portent sur l’enlèvement et des abus sexuels contre des femmes et des filles, dont certaines auraient été brûlées vives dans leurs maisons», ajoutaient mardi les Nations unies.