Le Journal de Quebec

Le Gorille de Rostock, une valeur sûre

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Zélande (Pays-bas) | (AFP) L’ALlemand André Greipel a renforcé son statut de valeur sûre des sprints du Tour de France, en remportant son septième succès sur la Grande Boucle, hier en Zélande.

Depuis 2011, le «Gorille de Rostock» a au moins remporté une étape du Tour à chaque édition, notamment trois en 2012.

Cette saison, son compteur affichait déjà neuf succès, dont un sur le Giro. «Marcel, c’est une valeur sûre, a dit Tony Gallopin, son équipier français chez Lotto. On sait que s’il nous dit qu’il est bien, on peut s’arracher pour lui. Une fois sur deux, cela se termine par un succès.»

À 32 ans, l’allemand avait ces derniers temps été rejeté dans l’ombre de ses jeunes compatriot­es John Degenkolb (vainqueur de Milan-sanremo et de Paris-roubaix au printemps) et surtout de Marcel Kittel, étiqueté «meilleur sprinter du monde» depuis ses huit succès lors des Tours 2013 et 2014.

Période noire

Greipel, qui a aussi souffert au pays du peu d’engouement pour le cyclisme après les affaires de do-page de la période Ullrich (qui avaient entraîné la suspension des retransmis­sions du Tour par les chaînes publiques), ne s’est pourtant jamais plaint.

«Il a toujours continué à bosser. Il est profession­nel à 200 %», se félicite son manager, le Belge Marc Sergeant. Pour ce Tour, ce dernier a d’ailleurs laissé à la maison le grimpeur Jurgen Van den Broeck afin de privilégie­r les victoires d’étapes, notamment lors des arrivées au sprint dont raffole Greipel.

L’allemand n’étant pas un ingrat, il a déjà fait en sorte que le Tour de la formation belge «soit une réussite», selon Gallopin.

Conflits Avec Cavendish

Greipel savourait d’autant plus son triomphe zélandais, hier, qu’il avait remonté dans la dernière ligne droite son «meilleur ennemi» Mark Cavendish.

Car avant de souffrir de la concurrenc­e de Kittel, Greipel avait dû souvent s’incliner devant le Britanniqu­e.

Les deux coureurs se sont côtoyés entre 2007 et 2010 dans l’équipe High-road devenue Columbia puis HTC. Entre l’allemand à la sensibilit­é à fleur de peau et le Britanniqu­e provocateu­r et apparemmen­t sûr de lui, les relations ont souvent été houleuses, débouchant sur de nombreux conflits qui ne cessèrent que lors du passage de Greipel chez Lotto en 2011.

Et celui qu’on surnomme «Gorilla» pour son gabarit (1,84 m pour 82 kg) y exprime depuis quatre saisons son style puissant, typique de l’école allemande.

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