Le Journal de Quebec

Mccarron, un projet accéléré

L’attaquant a connu une très bonne dernière saison à London et à Oshawa

- Jean-françois Chaumont

Sur les 43 joueurs présents au camp de développem­ent, il y en a un qui dépasse un peu tout le monde d’une tête. À 6 pi 6 po et 235 lb, Michael Mccarron correspond à un modèle assez rare au sein de l’organisati­on du Canadien, celui d’un gros attaquant.

Il y a un an, Trevor Timmins décrivait Mccarron comme un projet à long terme. À la veille du repêchage, à Philadelph­ie, le directeur du recrutemen­t amateur estimait que le gros attaquant aurait besoin de quelques années dans la Ligue américaine avant de rêver à un poste à Montréal.

Un an plus tard, le discours a changé. Mccarron n’est plus le même joueur. Et pour plusieurs raisons.

Il a ajouté une corde importante à son arc en passant une bonne partie de l’année à la position de centre. Sur le plan offensif, l’américain a aussi fait un bond important, passant d’une récolte de 34 points à 68 points. Finalement, il a couronné son passage dans les rangs juniors en soulevant la coupe Memorial avec les Generals d’oshawa.

«Le Canadien cherche à construire une tradition gagnante et j’ai eu la chance de jouer pour une équipe championne avec les Generals, a dit Mccarron. Maintenant, j’ai hâte à mon prochain défi, celui de jouer chez les profession­nels. Je me sens prêt mentalemen­t et physiqueme­nt. J’ai croisé sur ma route de très bons entraîneur­s, j’ai appris énormément à mes dernières saisons.»

UN ATTAQUANT POLYVALENT

En séries, Mccarron a prouvé qu’il était un joueur de caractère en terminant au neuvième rang des meilleurs marqueurs de l a Li gue j uni or de l ’ Ontario avec 18 points, dont 9 buts, en 21 rencontres. Il a aussi surpris plusieurs observateu­rs avec son brio au cercle des mises en jeu.

«J’étais content de vivre ce changement de position, a raconté le choix de premier tour (25e au total) du CH en 2013. Je peux toucher la rondelle plus souvent en me retrouvant au centre. C’est juste bon d’être polyvalent. Je pourrais me faire une place autant à l’aile qu’au centre. J’augmente ainsi mes chances, mais je ne me mets pas de pression avec le Canadien. Je ne regarde pas trop loin.»

En début de saison, Mccarron a côtoyé les Max Domi, Mitch Marner et Christian Dvorak avec les Knights de London. Échangé à Oshawa le 1er janvier, il a atterri dans une autre très bonne formation, menée par Michael Dal Colle et Cole Cassels, notamment.

«À London et à Oshawa, j’ai joué avec de très bons joueurs et j’ai gagné en confiance avec eux», a noté le colosse originaire de Grosse Pointe, au Michigan.

TROP DE PRESSION

Deux jours avant le récent repêchage de Sunrise en Floride, Marner, le quatrième choix au total des Maple Leafs de Toronto, avait parlé de son ancien coéquipier à London.

«Michael a vraiment eu une belle progressio­n cette année, avait affirmé Marner au Journal. Je crois qu’à sa première saison à London, il était trop nerveux. Il y avait des attentes sur lui puisqu’il était un choix de premier tour du Canadien. Il a su chasser cette pression à sa deuxième saison.»

Mis au parfum des remarques du doué ailier droit des Knights, Mccarron ne les a pas niées.

«Mitch a vraiment dit cela? a-t-il répliqué avec le sourire. Oui, c’est vrai que je me mettais un trop gros poids sur les épaules à ma première saison. L’année suivante, j’ai changé d’approche et je considère que j’ai vraiment réussi à m’améliorer.»

Aujourd’hui, Mccarron ne semble plus si loin de la LNH. Malgré tout, sa prochaine destinatio­n devrait être celle des Icecaps de St-john’s. Mais son séjour dans la Ligue américaine pourrait se calculer en mois et non en années.

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physique de l’emploi.
À 6 pi 2 po et 204 lb, Nikita Scherbak, premier choix du Canadien en 2014, a maintenant le physique de l’emploi.
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