ELLE SE TUE EN MOTOCROSS
À 18 ans, Marianne roulait vers le championnat
Alors qu’elle allait être sacrée championne d’une compétition de motocross, une jeune femme de 18 ans a tragiquement perdu la vie en pleine finale, hier, en Beauce.
Marianne Brodeur aurait perdu le contrôle de sa motocyclette dans le sentier boisé et accidenté du ranch Gagnon, située sur le rang Saint-hilaire, où se tenait le championnat.
Personne n’a été témoin de l’accident, car le drame s’est produit dans un endroit isolé. La victime a été retrouvée inanimée sur le circuit vers 13 h et transportée au centre hospitalier de Saint-Georges, où son décès a été constaté, selon Jean Tremblay, porte-parole de la Sûreté du Québec.
«Elle allait gagner le championnat d’en- duro Fédération des motocyclistes de sentiers du Québec (FMSQ). C’était la finale, la dernière course de la saison. C’est là que ça se décidait, si elle était championne», confie Jesse Leduc, ami et collègue de Marianne Brodeur et également propriétaire de Grindmx.ca, un magazine spécialisé en motocross.
COURSE D’ENDURANCE
Le type de compétition à laquelle elle participait était une course d’endurance. «Ce sont des pistes d’environ 15 ou 16 km dans le bois. Elle, je crois que c’était les courses d’une heure, qu’elle faisait. C’est celle qui fait le plus de nombre de tours», précise Jesse. Ironiquement, la vitesse de pointe n’est pas énorme, se désole-til.
Selon lui, elle était suivie de près par une autre concurrente au moment du drame. «Si elle se classait dans le top 3, le Championnat, il était à elle. L’année prochaine, elle allait passer professionnelle», ajoute-t-il. Marianne courait dans la catégorie Femme inter au moment de l’accident.
UNE bad luck
À l’annonce de la triste nouvelle, hier, la communauté du motocross était anéantie. «Elle était passionnée, vraiment», enchaîne M. Leduc. Il s’explique mal comment a pu se produire l’accident fatal de Marianne. «C’est une bad luck, c’est sûr et certain, croit-il. Ce n’était pas une débutante.» Par ailleurs, il indique qu’elle était «la plus combattante des petites “rideuses”» et qu’elle était bien protégée lorsqu’elle coursait.
«Elle avait tout l’équipement nécessaire. Ce n’était pas cheap, c’était de l’équipement de pointe», insiste-t-il.
Sur la page Facebook de la jeune victime, les hommages étaient nombreux, témoignant qu’elle était fort appréciée. Elle était également connue pour son côté sportif et elle a pratiqué la gymnastique. Marianne Brodeur était originaire de Saint-constant, en Beauce.