Le Journal de Quebec

Une douleur toujours aussi vive

Plus de 600 personnes rendent hommage au couple de Colombiens tué dans un accident de voiture

- Roby St-gelais l Rstgelaisj­dq

La communauté colombienn­e de Québec est toujours aussi ébranlée par le décès tragique d’un couple survenu la semaine dernière dans un accident de voiture dans Limoilou. L’église Notre-dame-deFoy était remplie à craquer, hier, en l’honneur des victimes.

Plus de 600 personnes se sont déplacées pour cette messe commémorat­ive célébrée en espagnol qui avait également comme objectif de recueillir des fonds afin que les familles de Julian Esteban Muneton Vasquez, 29 ans, et d’ingrid Zamorano, 30 ans, puissent venir au pays assister aux funéraille­s.

UNE TANTE ÉMUE

Une tante d’ingrid, venue de la Floride pour assister à la cérémonie, s’est dite très touchée par la vague de solidarité de la communauté latino-américaine en parlant au nom de la famille, qui peine à s’en remettre. Émotive par moments, la dame s’est rappelé de bons moments passés en compagnie de sa nièce qui était enceinte de huit mois.

«La dernière fois que je l’ai vue, c’était lors de son voyage vers le Canada. Elle s’était arrêtée chez moi à Miami pour voir la famille avant d’arriver au Québec. Cette situation tragique est un événement dur pour la famille, et ça a marqué énormément la famille», a mentionné Monica Maria Pabon dans sa langue maternelle, remerciant la communauté et les médias pour leur soutien.

«J’ai de grands souvenirs d’ingrid. Elle était polie, respectueu­se et aimable, a-telle poursuivi. C’était son premier accident de voiture. Elle était venue pour faire sa vie ici avec son conjoint, et malheureus­ement, ils ne sont plus là.»

Selon elle, les proches des disparus ont enclenché le processus d’obtention de visas auprès de l’ambassade canadienne à Bogota afin qu’ils puissent se déplacer pour les obsèques dont la date n’a pas encore été déterminée.

COMMUNAUTÉ UNIE

Le diacre Arismendy Lozada, qui est en contact avec les familles toujours en Colombie, a vécu de grandes émotions pendant la messe. Il connaissai­t très bien le couple qui fréquentai­t le lieu sacré chaque semaine. «Il y avait des émotions, et moi-même par moments, la parole sur Julian et Ingrid m’a énormément touché», a-t-il admis. La forte affluence parle d’ellemême, estime-t-il. «C’est la réponse d’une communauté qui attend justice.»

L’autre conductric­e impliquée dans l’accident, Jade Morillon-morissette, est accusée de conduite avec les facultés affaiblies. Elle doit revenir devant le tribunal mercredi pour son enquête sur remise en liberté. Il s’agissait de sa deuxième offense en matière d’alcool au volant.

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La tante d’ingrid Zamorano, Monica Maria Pabon, est venue de Floride pour assister à la cérémonie en l’honneur de sa nièce et du conjoint de celle-ci. Elle était inconsolab­le.
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