Plonger dans le vide pour réaliser son rêve
En rémission de son cancer, une jeune athlète amasse des fonds pour assister aux Jeux olympiques de Rio
Elle a l’habitude de plonger dans l’eau, mais Émilie Desjardins a plutôt sauté de haut hier aprèsmidi alors qu’elle célébrait le premier anniversaire de la rémission de son cancer, tout en se préparant à réaliser son rêve: assister aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro.
Accompagnée des membres de sa famille, Émilie, 15 ans, a fait le grand saut au centre de parachutisme Atmosphair, à Lévis. Si le stress l’a rendue peu bavarde avant de monter à bord de l’avion, les émotions fortes l’ont transformée en un véritable moulin à paroles une fois revenue au sol.
«J’en ai profité au max. T’as l’impression de voler», a-t-elle confié, visiblement chargée d’adrénaline.
OLYMPIQUES EN 2016
Cette journée se tenait dans le cadre de la collecte de fonds Un saut pour la vie, de la Fondation Rêves d’enfants. L’événement a permis de récolter des fonds pour offrir à Émilie un voyage à Rio de Janeiro à l’été 2016, afin qu’elle puisse assister aux Olympiques.
«Elle plonge avec le club de plongeon ARO, à Québec, depuis l’âge de 5 ans, in- dique sa mère Geneviève Cormier. Elle veut aller voir le plongeon là-bas.»
UNE GRANDE BATTANTE
L’adolescente, qui est dans un programme de sports-études, a toutefois été obligée de mettre sa carrière sur la glace quelque temps lorsqu’elle a reçu un diagnostic de lymphome non hodgkinien anaplasique, en décembre 2013. «Elle a commencé à avoir mal au dos», a confié sa mère. Malgré des traitements de physiothérapie efficaces, les maux revenaient toujours. Ont ensuite commencé les maux de ventre, ce qui a sonné l’alarme pour les parents. Une série d’examens et une biopsie ont révélé des ganglions anormalement gonflés à l’abdomen.
Le diagnostic n’a pas tardé et l’athlète a commencé des traitements de chimiothérapie.non seulement Émilie a-t-elle mis son cancer K.-O. en mai 2014, mais elle a repris ses entraînements de plongeon un mois après. «Elle a reçu, de Plongeon Québec, le prix Philippe Comtois pour sa persévérance», a fièrement souligné sa mère.
Près d’une trentaine de sauteurs ont pris part à l’activité. Pour chaque saut en tandem effectué, la Fondation a amassé 100 $. Des dons ont également été récoltés tout au long de la journée sur le site.