Le Journal de Quebec

Atmosphère sélectionn­é dans trois festivals

Le court-métrage des étudiants de Robin Tremblay a eu un écho dans l’industrie

- SANDRA GODIN

Originaire de Jonquière, Robin Tremblay enseigne à l’école des arts numériques, de l’animation et du design de Montréal (NAD) depuis plus de 20 ans. Son récent projet de court-métrage avec ses étudiants, Atmosphère, vient d’être sélectionn­é dans trois grands festivals de film.

Du 12 au 20 septembre, dans le cadre du Toronto Urban Film Festival, le court-métrage sera présenté sur les 63 quais du métro de Toronto pendant neuf jours, en plus d’être en lice pour le prix du meilleur film. Par la suite, il sera présenté au Festival du nouveau cinéma (FNC) de Montréal.

Atmosphère est également nommé dans la catégorie Animation au British Short Film de York, en Angleterre, en novembre. C’est d’ailleurs ce festival qui rend Robin Tremblay le plus fier. «Ça m’a vraiment surpris, parce qu’ils sont très sélectifs», a confié celui qui portait le chapeau de réalisateu­r pour la première fois de sa carrière.

Ayant vu le jour à l’automne 2014, Atmosphère est décrit comme «un voyage onirique entre plusieurs mondes, parfois petits et parfois gigantesqu­es, donnant une impression de rapidité ou de ralenti extrême.»

Le spectateur est amené à suivre des formes récurrente­s sphériques et circulaire­s dans une narration qui est ellemême en boucle. Le rendu visuel 100 % 3D est de type photoréali­ste stylisé.

«Dans le thème atmosphère, il y a le mot sphère, donc la sphère est un élément-clé, explique Robin Tremblay. Dans le film, c’est la trame qui relie tout. Dans le milieu du 3D, la sphère a une place importante. (...) Ça m’a pris plusieurs mois pour trouver une idée. Je ne voulais pas une histoire, pas une narration traditionn­elle. Je voulais quelque chose d’éclectique.»

GROS DÉFI

L’équipe de créateurs est formée d’étudiants ayant terminé leur formation au NAD. «Faire un projet avec un gros groupe, en cinéma, c’est tout un défi», dit Robin Tremblay.

«On travaille avec beaucoup de gens en même temps, qui ont beaucoup de forces et d’idées différente­s. Dans notre domaine, en synthèse d’image, il y a plein de métiers différents. Il y en a qui travaillen­t les objets qu’on voit, d’autres qui travaillen­t les matériaux, les couleurs, les surfaces. Il y en a d’autres qui travaillen­t sur les caméras, l’éclairage, qui ajoutent des effets. Ce sont toutes des étapes qui ont été faites à chaque plan de caméra par des gens différents.»

Les étudiants de son groupe se sont tous trouvé des emplois avant la fin du court-métrage. «Oui, ils ont beaucoup de talent, mais c’est aussi en partie parce qu’ils ont été exposés à des gens de l’industrie qui ont vu leur travail.»

Robin Tremblay a confié qu’il attendait des nouvelles de «plusieurs autres festivals». Il souhaite être sélectionn­é au Visual Effects Society Festival, qu’il décrit comme «les Oscar des effets spéciaux».

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PHOTOS COURTOISIE En haut, l’équipe de l’enseignant Robin Tremblay. En bas, deux scènes du film.
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