Le Journal de Quebec

Pirelli menace de se retirer en 2017

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Berlin | (AFP) Le manufactur­ier Pirelli pourrait se retirer de la F1 en 2017 s’il ne dispose plus d’assez de séances d’essais privés pour développer ses pneus, a déclaré Paul Hembery, le directeur de Pirelli Motorsport, à la suite des récentes critiques de Sebastian Vettel notamment.

«Si les équipes n’ont pas compris cela, alors elles devront chercher un autre équipement­ier en 2017», a déclaré Hembery dans une interview exclusive à l’agence allemande SID, filiale de L’AFP.

Les essais privés, en dehors des weekends de Grands Prix, sont limités à quelques journées seulement, chaque saison, par le règlement actuel. Seules les écuries, à l’unanimité, pourraient le modifier pour 2016.

Changement­s

Pour Hembery, la situation doit changer et «les meilleurs pilotes de F1 doivent s’impliquer dans notre programme de tests», avec si possible des monoplaces de la saison en cours, pas des voitures d’il y a un ou deux ans.

«C’est essentiel si on veut continuer en F1», a-t-il insisté, ajoutant: «Avec l’idée d’adopter des pneumatiqu­es plus larges (18 pouces à partir de 2017), l’équipement­ier doit avoir la possibilit­é de développer un produit permettant d’offrir les conditions requises», en faisant allusion à la sécurité.

L’affaire Vettel

Fin août, Vettel, le quadruple champion du monde allemand de Ferrari, contraint à l’abandon à deux tours de la fin du Grand Prix de Belgique, avait qualifié de «lamentable­s» les pneus Pirelli qui, selon lui, menacent la sécurité des pilotes.

La firme milanaise, équipement­ier unique, a expliqué ensuite que «les analyses effectuées par Pirelli sur les pneus utilisés à Spa ont confirmé l’absence de problèmes structurel­s».

Pirelli a reçu cette semaine le soutien du promoteur de la F1 Bernie Ecclestone, qui regrettait surtout que les critiques soient faites publiqueme­nt.

C’est un soutien «important pour le sport», a estimé Hembery. «Si on ne continue pas, ils auront besoin d’un autre équipement­ier [...] La F1 doit montrer qu’elle peut travailler avec ses partenaire­s», a-t-il souligné.

Pirelli et le français Michelin ont répondu en juin à l’appel d’offres pour le prochain contrat de trois ans, qui débutera en 2017.

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