Le Journal de Quebec

Ouverts au cellulaire à l’école

Des directeurs d’école favorables à l’utilisatio­n du téléphone portable en classe à des fins pédagogiqu­es

- Daphnée Dion-viens l daphneedv daphnee.dion-viens@quebecorme­dia.com 418.683.1573 2232

Pour la première fois, un sondage révèle que des directeurs d’école sont d’accord avec l’utilisatio­n pédagogiqu­e des cellulaire­s en classe, même au primaire.

C’est ce qu’on apprend grâce à un sondage réalisé par l’associatio­n québécoise du personnel de direction des écoles (AQPDE), dont Le Journal a obtenu les résultats.

Environ 70 directeurs ont répondu à ce coup de sonde, sur un total de 430 membres. Parmi ceux qui dirigent une école primaire, 39 % croient que le cellulaire devrait être utilisé en classe à des fins pédagogiqu­es, une proportion qui grimpe à 59 % au secondaire.

UN CELLULAIRE POUR APPRENDRE

À L’AQPDE, on ne s’étonne pas de ces résultats. Il ne s’agit pas de permettre aux élèves de texter en classe, mais plutôt d’utiliser le cellulaire comme une tablette, pour apprendre, précise sa présidente, Danielle Boucher.

«Je pense qu’on est rendu là. De plus en plus d’enseignant­s sont ouverts à le faire aussi», ajoute-t-elle.

Même si des directions d’écoles primaires se disent d’accord avec l’utilisatio­n du cellulaire en classe, les enseignant­s du primaire qui l’utilisent réellement sont rares, a constaté Le Journal. Le phénomène est plus répandu au secondaire (voir autre texte).

ASSOUPLISS­EMENT

D’ailleurs, plusieurs écoles secondaire­s ont assoupli cette année leur règlement pour permettre l’utilisatio­n du cellulaire pendant les cours, comme la Polyvalent­e de L’ancienne-lorette, dans la région de Québec.

«Les directions d’école s’adaptent, il y a un assoupliss­ement de leur part», explique le porte-parole de la Commission scolaire des Découvreur­s, Alain Vézina.

À l’école secondaire Marie-rivier à Drummondvi­lle, le règlement a été modifié cette année pour permettre à chaque enseignant de baliser l’utilisatio­n des appareils électroniq­ues dans sa classe. «Plutôt que de résister au mouvement, on a décidé d’éduquer», explique la directrice adjointe, Patricia Eustache.

Les profs qui acceptent que leurs élèves utilisent leur cellulaire pour naviguer sur internet en profitent pour discuter de l’utilisatio­n responsabl­e des technologi­es, indique-t-elle.

Le cellulaire est toutefois loin d’être un «incontourn­able», il est plutôt considéré comme un autre outil qui s’ajoute à la tablette et à l’ordinateur, précise Mme Eustache.

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Sylvain Bérubé, enseignant de français à l’école secondaire de Rochebelle, utilise les ipod, tablettes et cellulaire­s en classe depuis déjà plusieurs années.
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