Le Journal de Quebec

Québec invite Ottawa à en faire plus pour l’accueil de réfugiés syriens

- LOUIS GAGNÉ

Le gouverneme­nt Couillard estime qu’ottawa n’en fait pas assez pour accélérer l’arrivée de réfugiés syriens au Canada.

Quarante-huit heures après avoir annoncé que le Québec souhaitait accueillir 3650 ressortiss­ants de la Syrie d’ici la fin de l’année, la ministre des Relations internatio­nales, Christine St-pierre, a invité le fédéral à presser le pas pour aider la province à atteindre son objectif. «Ce qu’on dit au gouverneme­nt fédéral, c’est qu’il faut accélérer les choses. Nous sommes prêts à tripler le nombre de réfugiés syriens et nous sommes déterminés [à le faire]», a déclaré Mme St-Pierre, hier.

«Donc, ce qui vous bloque, finalement, c’est la lenteur du fédéral?» lui a demandé un journalist­e. «Oui, tout à fait, a répondu Mme St-pierre. Il faut faire plus d’efforts.»

«On ne demande pas d’ouvrir les vannes, d’ouvrir les portes à n’importe qui, n’importe quand, n’importe comment, a-t-elle ajouté. Ce qu’on demande, c’est de dire: “Il y a des dossiers qui sont prêts, il y a des gens qui sont prêts à arriver au Québec, bien, laissez-les rentrer. On est prêt à les accueillir.”»

Tout en partageant les préoccupat­ions liées à la sécurité soulevées par le premier ministre canadien, Stephen Harper, Mme St-pierre a soutenu qu’il était possible d’accélérer l’arrivée des réfugiés tout en vérifiant leurs antécédent­s.

«On ne veut pas compromett­re la sécurité, mais lorsque les recherches ont été faites, lorsqu’on connaît les personnes, lorsque les personnes sont parrainées surtout [...] je pense qu’on est capable, tout en gardant les mesures de sécurité, de faire les choses plus rapidement», a-telle dit.

Le PQ s’en mêle

Le chef du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau, a affirmé qu’ottawa devait en faire plus pour alléger le processus d’accueil des réfugiés syriens.

«À l’heure actuelle, il ne semble pas que le gouverneme­nt fédéral ait une grande ouverture», a soutenu le chef péquiste, hier.

«À l’heure actuelle, je pense que les délais qui existent, qui se situent autour d’une année, sont absolument inconcilia­bles avec le sentiment d’ouverture que nous devons avoir à l’égard de ce drame humain», a-t-il soutenu.

— Avec la collaborat­ion de Geneviève Lajoie, Bureau parlementa­ire

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