Les associations unies pour sauver la démocratie scolaire
Les associations anglophones et francophones de tout le pays s’unissent afin de contrer la «menace» d’abolition des élections scolaires qui plane sur Québec.
Le ministre de l’éducation du Québec, François Blais, a annoncé récemment son intention d’abolir les élections scolaires et les conseils des commissaires, à la suite des faibles taux de participation du dernier scrutin.
Une mesure qui dérange les commissions scolaires canadiennes ayant décidé de s’unir pour contrer le désir du gouvernement Couillard.
L’appui de l’association canadienne des commissions scolaires à Québec démontre qu’ils ne laisseront pas cette démocratie disparaître, disent-ils.
« PERTE IMPORTANTE »
«Si le gouvernement tient le cap en ce sens, il en résultera une perte importante pour le Québec, pour la population», a affirmé la présidente de Fédération des commissions scolaires du Québec, Josée Bouchard, rappelant que près de la moitié des effectifs avait déjà été coupée l’automne dernier. Des journées de grève pourraient notamment voir le jour.
«Le système actuel avec des élus scolaires fonctionne bien partout au Canada», a-t-elle indiqué, rappelant que le Nouveau-brunswick a déjà aboli les élections scolaires avant de les réintégrer au système à cause de la pression populaire.
«Les élus scolaires demeurent un élément politique de stabilité dans un fort contexte où les ministres de l’éducation se succèdent à une vitesse phénoménale», a ajouté la dame.
De son côté, le président de l’association des commissions scolaires anglophones du Québec, David C. D’aoust, a souligné l’importance de cette démocratie pour les minorités, avouant même la possibilité de traîner la cause devant les tribunaux.
Les Associations soutiennent que des solutions existent pour augmenter le taux de participation, comme de jumeler les scrutins municipaux et scolaires. Le vote électronique, comme en Ontario, pourrait aussi être une option, selon eux.