Les cotisations au RQAP diminuées de 2 %
Une première baisse depuis 2006
AGENCE QMI | Les taux de cotisation au Régime québécois d’assurance parentale (RQAP) diminueront de 2 % à compter du 1er janvier prochain, a annoncé le gouvernement Couillard hier.
Il s’agit d’une première baisse depuis la mise en place du régime en 2006. Le taux de cotisation correspondra désormais à 0,767 % du revenu assurable des employeurs, tandis qu’il s’élèvera à 0,548 % pour les salariés et à 0,973 % pour les travailleurs autonomes.
Le ministre du Travail, de l’emploi et de la Solidarité sociale, Sam Hamad, a indiqué que la diminution des cotisations à l’assurance parentale représentait une économie totale de 42 M$ pour les travailleurs (19 M$), les entreprises (19 M$) et le gouvernement (4 M$). «On fait l'équilibre du régime, on va l'atteindre d'ici 2019, mais compte tenu [que] les taux d'intérêt actuellement sont bas et [que] le régime commence à faire des surplus, nous avons décidé de faire deux choses: payer le déficit du régime et en même temps faire profiter les citoyens de ces montants-là.»
Le ministre s'attend à ce que le régime dégage des surplus de 92 M$ en 2016 et de 94 M$ en 2017. La dette issue des déficits cumulés du RQAP s'élève à 350 M $, a précisé M. Hamad.
UN PEU D'AIR POUR LES PME
L’annonce de la baisse des taux de cotisation au RQAP a été saluée par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), qui a tenu à rappeler que les employeurs assumaient 60 % des coûts du régime. «Pour favoriser le développement économique du Québec, on doit donner de l’air à nos PME pour qu’elles puissent elles-mêmes investir selon leurs besoins, leur réalité et leurs priorités», a déclaré le directeur des affaires provinciales à la FCEI, François Vincent.
Pour sa part, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) a réagi avec «beaucoup d'inquiétude à l'annonce» du ministre Sam Hamad.
«En baissant le taux de cotisation, le gouvernement ne fait que retarder la résorption de la dette du régime et met ainsi sa survie en réel danger», a affirmé le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux.