Le Journal de Quebec

Marc Bergevin doit trancher

Max Pacioretty est le meilleur candidat pour devenir capitaine du CH

- Marc de Foy l MDFOYJDM

À pareille date l’an dernier, Marc Bergevin avait rapidement réglé le dossier de la succession de Brian Gionta en faisant savoir que le Canadien passerait la saison sans capitaine. Qu’en sera-t-il cette année? La question reviendra sur le tapis aujourd’hui, alors que le Tricolore tiendra son tournoi de golf sur les allées du club Laval-sur-le-lac. Que nous réserve Bergevin? La décision lui appartient. C’est lui, le patron. Pourrait-il laisser mijoter le dossier un an de plus? Ça semble impensable. Tradition oblige.

Le Canadien possède une longue tradition. C’est la plus ancienne organisati­on de la Ligue nationale, l’équipe dotée de la plus riche histoire.

On a beau dire que les temps ont changé, le Canadien demeure une institutio­n.

Le Tricolore sans capitaine, ça ne correspond pas à son rang.

Entre-temps, le sujet fait beaucoup jaser. Les amateurs ont leur idée.

Certains disent que l’équipe s’est très bien comportée sans capitaine la saison dernière. Mais ce n’est pas une raison pour continuer dans cette avenue.

ALLÉGER LE FARDEAU DE PRICE

Tomas Plekanec, dont le contrat prendra fin à la fin de la saison à venir, aurait pu assumer la transition. La direction a préféré attendre pour voir lequel de ses joueurs se démarquera­it en termes de leadership au cours de la dernière saison.

À partir de là, P.K. Subban et Max Pa- cioretty sont devenus les candidats aux yeux du public.

Or, ce n’est pas nécessaire­ment ce que pensent les dirigeants de l’équipe.

L’hiver dernier, un dirigeant m’a soufflé à l’oreille après un match que le meneur était indiscutab­lement Carey Price. Pas de surprise là. Price peut très bien jouer un rôle de meneur sans avoir une lettre à son chandail.

D’un autre côté, n’en fait-il pas déjà assez pour les siens?

À la fin de son règne comme capitaine des Canucks de Vancouver, Roberto Luongo avait avoué que c’en avait été trop pour lui. Il était déjà assez occupé à arrêter des rondelles sans avoir à supporter tout le fardeau de la pression.

Lorsque les Canucks se sont inclinés devant les Bruins en finale de la Coupe Stanley en 2011, il a écopé plus que tout autre coéquipier.

La situation était devenue insoutenab­le et les Canucks lui ont fait la grâce de le retourner aux Panthers de la Floride.

LES JOUEURS DEVRAIENT DÉCIDER

Chez le Canadien, il est temps que les responsabi­lités soient partagées équitablem­ent d’une façon plus concrète entre les têtes d’affiche. Deux questions se posent. Qui de Subban ou Pacioretty ferait un bon capitaine?

Et pourquoi ne pas faire voter les joueurs?

Personne n’est mieux placé qu’eux pour procéder à ce choix. Ils vivent ensemble de l’automne au printemps. Ils se connaissen­t sous toutes les coutures.

Outre Subban et Pacioretty, le nom de Brendan Gallagher est mentionné, mais il est trop jeune à 23 ans. Mon choix? Pacioretty. Il possède le profil parfait. Il est posé et réfléchi et va toujours droit au but avec les journalist­es.

De plus, il s’implique dans la communauté montréalai­se, notamment par l’entremise de sa fondation qui vient en aide au Centre de traumatism­e craniocéré­bral de l’hôpital général de Montréal.

À l’approche de son 27e anniversai­re de naissance, il a la prestance et la maturité pour devenir le 29e capitaine de l’histoire du Canadien.

Pour ce qui est de Subban, il a du coffre, mais il n’affiche pas toujours la discipline qu’on attend d’un capitaine sur la patinoire. Sa combativit­é le pousse parfois à des écarts de conduite.

D’autre part, il y a lieu de se demander comment ses coéquipier­s le percevraie­nt à titre de capitaine.

Le prendraien­t-ils au sérieux?

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