Le calme avant la tempête
Madonna a attiré quelque 12 000 personnes au Centre Vidéotron
Il a fallu attendre l’arrivée de la Madone sur les planches avant de sentir l’ambiance que l’on retrouve habituellement lors des grandes soirées de pop et de rock.
En fin d’après-midi, c’était plutôt et même très calme autour du Centre Vidéotron. Pas de «hits» de Madonna à plein volume, pas de «tailgate» et très peu de gens sur place.
Manuel La Fuente et Stalin Fernandes, qui étaient à Québec dans une sorte de voyage de noces, ont été les premiers à franchir les portes du Centre Vidéotron vers les 19 h 10. Ils étaient là depuis 16 h. Il s’agissait pour Manuel La Fuente, d’une quatrième rencontre avec la Madone, qu’il a vu trois fois à Londres où il a résidé.
«Ça va être une soirée fantastique. Madonna, c’est la reine du pop et c’est la meilleure», a-t-il lancé. Les deux amoureux ont rencontré quelques danseurs qui font partie de la tournée Rebel Heart, dimanche soir, dans les rues du Vieux-québec. Détail amusant, son conjoint Stalin est né le même jour que Madonna, soit le 16 août.
MAJORETTES
Caroline Roy et Judith Thériault, qui sont aussi arrivées tôt, s’attendaient à une atmosphère festive.
«Nous sommes des fans depuis l’adolescence de la pièce Like a Virgin. On a eu un bon deal, ce matin (hier), de la part d’une amie pour quatre billets», a raconté Caroline Roy.
Raphaël Cayer, de Cap-santé, était un des rares spectateurs portant un chandail de Madonna. Un chandail qu’il s’est procuré le 9 septembre au Centre Bell.
Le jeune homme de 16 ans, qui est un grand fan de la Madone, souhaitait revoir ce spectacle et il a trouvé des billets pas trop chers sur Kijiji. Il était accompagné par sa mère, Julie Roy.
«Je devais avoir quatre ou cinq ans lorsque j’ai découvert sa musique. C’était avec la chanson Hung Up. Ça doit être la chanson que j’ai le plus écoutée lorsque j’étais jeune», a-t-il raconté.
À l’intérieur du Centre Vidéotron, près d’un kiosque à souvenirs où l’on pouvait se procurer les traditionnels chandails (de 45 $ à 80 $), des étuis à cosmétiques (25 $), un sac (55 $) et même des sous-vêtements avec les inscriptions Bitch, I’m Madonna (30 $), Marie-pier et Sabrina attiraient bien des regards avec leur costume de majorettes.
Des costumes fabriqués spécialement pour le spectacle qu’elles ont vu une première fois à Montréal. «On doit s’être fait photographier 500 fois», a fait remarquer, Sabrina.
«Madonna, précise Marie-pier, a toujours réussi, au fil des disques et des époques, à se renouveler et à surprendre. Elle est à l’avant-garde et toutes les jeunes chanteuses d’aujourd’hui reprennent ce qu’elle a fait».
PRIX DES BILLETS
Michel Granger, vice-président Spectacles de Québecor, était satisfait de la réponse du public, même si le spectacle n'a pas été présenté à guichets fermés. «Nous serons au-dessus de 12 000, ce qui est pas mal. Nous sommes contents.»
M. Granger reconnaît qu'à 380 $, les meilleures places pour voir la Madone sont chères pour le marché de Québec. «Nous sommes tributaires de leurs décisions», a-t-il précisé.