30 % des étudiants changent de programme
Un étudiant sur trois change de programme lors de son passage au cégep, un chiffre qui serait toutefois à la baisse, selon les dernières données disponibles.
Le Journal rapportait hier que seulement 32 % des cégépiens arrivent à décrocher leur diplôme dans les délais prévus, c’est-à-dire deux ans pour une formation préuniversitaire et trois ans pour une formation technique. Il y a 10 ans, ce chiffre s’élevait à 36 %.
Les hésitations professionnelles des cégépiens ne permettent toutefois pas d’expliquer ce phénomène.
L’an dernier, le Service régional d’admission du Montréal métropolitain a compilé des données basées sur la cohorte de 2004. Un délai de 10 ans est utilisé afin de s’assurer que les étudiants ont bien terminé leurs études collégiales.
Résultat: 28 % des étudiants en 2004 ont changé de programme en cours de route, comparativement à 34 % en 1994.
À la Fédération des cégeps, on souligne que plusieurs initiatives ont été mises sur pied au cours des dernières années pour mieux renseigner les jeunes sur les programmes disponibles au collégial.
Par ailleurs, même si le taux de diplomation dans les délais prévus est faible, la Fédération des cégeps rappelle que le Québec est la province canadienne qui compte néanmoins la plus grande proportion de diplômés de niveau postsecondaire. Au Canada, seulement 29 % de la population a un tel diplôme en poche, alors qu’au Québec, ce chiffre grimpe à 46 %.
Difficile à expliquer
De son côté, le ministre de l’enseignement supérieur, François Blais, considère que le faible taux de diplomation dans les délais prévus est «difficile à expliquer».
Plusieurs étudiants travaillent ou participent à des activités sportives pendant leurs études, a-t-il souligné. Peu importe les raisons, la solution ne passe pas par des mesures coercitives, a-t-il ajouté.
Du côté de la Coalition avenir Québec, le député Jean-françois Roberge réclame un réinvestissement dans le réseau collégial. «Les cégeps font ce qu’ils peuvent avec les moyens du bord», affirme-t-il.