De 960 $ à 300 $ par semaine
DRUMMONDVILLE | Une responsable en design a dû réinventer sa vie depuis qu’elle a perdu son emploi, en 2012, dans la crise qui a secoué son industrie. Après s’être réorientée en bureautique, elle a vu ses revenus être divisés par trois.
Carole Degré a occupé son dernier bon emploi comme responsable de design dans la fabrication de tapis chez Beaulieu Canada, à Acton Vale. «J’ai adoré ça», s’exclame-t-elle.
Elle gagnait alors 960 $ par semaine. Elle travaille maintenant à temps partiel dans un organisme communautaire. Elle reçoit moins de 300 $ par semaine.
La travailleuse ne se doutait pas, en 2012, que son service allait fermer du jour au lendemain. L’annonce a été un choc. «Je savais que je ne trouverais plus de travail dans l’industrie du textile», lance-t-elle.
Par la suite, cette mère monoparentale a occupé plusieurs petits boulots simultanément, au salaire minimum.
Lorsqu’elle a obtenu un poste en service à la clientèle, où elle envisageait enfin un meilleur avenir professionnel, Mme Degré a de nouveau frappé un mur.
La dame de 57 ans a été remerciée après six mois de service sous prétexte qu’elle n’apprenait pas assez rapidement les nouvelles technologies.
Elle a alors sombré dans une profonde dépression. «Le pouvoir des cheveux blancs, je n’y crois pas», a-t-elle dit.
SUR LES BANCS D’ÉCOLE
Au cours des derniers mois, la Drummondvilloise a suivi une formation en bureautique qui l’a aidée à reprendre confiance en elle.
Dès qu’elle a obtenu son diplôme, elle a été embauchée, en mai dernier, au sein d’un organisme à but non lucratif. «Je suis la madame à tout faire!» blague-t-elle.
Le boulot est agréable et valorisant. Ses semaines sont plus courtes, mais lui rapportent beaucoup moins qu’avant.