Les États-unis étendent leurs enquêtes
D’autres constructeurs dans la mire de l’oncle Sam
Washington | (AFP) Les États-unis ont étendu à d’autres constructeurs automobiles leurs investigations sur des logiciels intégrés à certains modèles Volkswagen ayant permis de fausser des tests antipollution, a indiqué hier à L’AFP l’agence américaine de protection de l’environnement (EPA).
«L’EPA et la CARB [son homologue californienne] ont commencé des tests sur des véhicules diesel déjà en circulation produits par d’autres constructeurs pour détecter la présence de possibles logiciels trompeurs», a indiqué une porte-parole.
L’agence environnementale ne précise pas quels constructeurs étaient désormais visés par l’enquête. Parmi les groupes américains, Fiat Chrysler (FCA US) est celui qui mise le plus sur le diesel, suivi par General Motors (GM). Le japonais Mazda est aussi présent sur ce marché.
L’affaire révélée vendredi aux ÉtatsUnis a fait dévisser le titre du groupe en Bourse lundi (voir autre texte en p. 53) et suscité de forts remous en Europe, notamment en Allemagne.
« TESTS APPROFONDIS »
Berlin a ainsi ordonné des «tests approfondis» sur tous les modèles diesel de la marque Volkswagen.
Le PDG de VW Martin Winterkorn a d’ores et déjà exprimé ses «regrets» face à ce scandale qui expose son groupe à une amende pouvant théoriquement atteindre plus de 18 milliards de dollars aux Etats-unis.
Selon L’ONG qui a fait éclater le scandale, l’international Council on Clean Transportation, il n’est «pas exclu» que Volkswagen ait eu recours aux mêmes techniques de dissimulation en Europe, a déclaré son directeur exécutif Drew Kodjak dans un entretien à L’AFP.
«Je personnellement,regrette
et profondément,
que nous ayons déçu
la confiance de nos
clients et du public»
– Le PDG de Volkswagen