L’impardonnable tricherie de Volks

Après les accusations de tricherie qui ont fait fondre le titre de la compagnie de 20 % en l’espace d’une séance et qui risquent d’entraîner des pénalités de 18 milliards US… Qu’avait à dire pour sa défense le grand patron de Volkswagen?

«Je suis à titre personnel sincèrement navré que nous n’ayons pas été à la hauteur de la confiance de nos clients et du public.» Parole de Martin Winterkorn, président du Directoire de Volkswagen Group.

À la suite du méga scandale qui éclabousse Volkswagen et Audi à l’échelle mondiale, non seulement je m’excuserais mais en plus je démissionnerais sur le champ.

Le premier constructeur automobile au monde est accusé de tricherie par l’agence de protection de l’environnement américaine (EPA). Le motif de l’accusation: Volks a installé sur ses véhicules à moteur diesel un logiciel ayant pour fonction de déjouer les contrôles antipollution américains.

Pourquoi devrait-il démissionner? Parce que M. Winterkorn dirige le groupe Volkswagen depuis janvier 2007. C’est donc sous sa gouverne que l’installation du logiciel tricheur a fait son entrée sur les chaines de montage. En effet, c’est à partir de 2009 que les véhicules Volks et Audi à moteur diesel 2.0 TDI renfermaient ledit logiciel magouilleur.

Qui plus est, Volks a continué par la suite à doter ses Jetta, Golf, Beetle, Audi A3 et Passat du fameux logiciel qui, en dehors des contrôles de L’EPA, désactive les dispositifs antipollution.

Aux États-unis seulement, ce sont 482 000 véhicules Volks à moteur die- sel qui sont visés par l’avis de violation des normes antipollution de L’EPA.

ORDRE D’ARRÊT AU CANADA

Bien entendu, le Canada se retrouve forcément touché par ce scandale qui mine la confiance non seulement des propriétaires des Volks et Audi à moteur diesel mais également des concessionnaires du premier constructeur automobile au monde.

Cela dit, les concessionnaires Audi et Volkswagen du Canada ont reçu hier «Un ordre d’arrêt de vente» concernant les véhicules neufs avec moteur 2.0 TDI. La directive est signée par Maria Stenstroem (présidente et chef direction de Groupe Volkswagen Canada) et Daniel Weissland (Président Audi Canada).

Pour aider les concessionnaires canadiens à se sortir du pétrin dans lequel la compagnie les a mis, les deux hauts dirigeants leur annoncent que Volkswagen va mettre en place trois mesures: un programme de remboursement du financement de gros pour les véhicules neufs; un ajustement aux objectifs du programme de primes de rendement des concessionnaires; un programme de véhicule de prêt pour les clients en attente de livraison ou ayant précommandé un véhicule.

« PAS DE RISQUES »

«Entre temps, nous vous demandons de réitérer à vos clients que l’avis de L’US EPA ne crée pas de risques pour la sécurité et que les véhicules actuellement équipés du moteur 2.0TDI peuvent continuer à être opérés et qu’ils n’ont pas à prendre aucune mesure pour l’instant», concluent-ils.

Et la pollution elle?