Une autre Gatti impressionne
L’ADN d’athlète de la famille Gatti ne se limite pas à la boxe. La fille aînée de Joe, Versace, espère marcher dans les traces de son père et de son oncle Arturo en devenant aussi une sportive de haut niveau.
À 13 ans – elle en aura 14 au début du mois de décembre –, Versace Gatti impressionne. Grande et musclée pour une fille de son âge, on voit bien que du sang d’athlète coule dans ses veines. Un peu timide, la jeune explique avoir commencé le tennis très tôt, mais c’est vers ses 9 ans qu’elle a développé un attrait sérieux pour la petite balle jaune.
«J’ai commencé vers 6 ans, mais je me suis tannée. C’est il y a quelques années que j’ai demandé à mon père pourquoi je ne suivais plus de cours. Je voulais recommencer, je m’ennuyais du tennis», raconte-t-elle.
C’est ainsi qu’elle a repris l’entraînement, sérieusement cette fois. Aujourd’hui, elle aspire à faire ses premiers pas chez les juniors, elle qui frappe des balles plusieurs fois par semaine, dont à quelques occasions avec des garçons plus vieux qu’elle. Dans sa mire se trouve le prochain Orange Bowl, le prestigieux tournoi qui rassemble les meilleurs joueurs d’âge junior en Floride, au mois de décembre.
Et à plus long terme, Gatti vise un objectif encore plus grand, celui que chérissent la majorité des filles de son âge: devenir un jour numéro 1 mondiale chez les professionnelles.
LES ENCOURAGEMENTS DE PAPA
Il est beaucoup trop tôt pour dire si la jeune réalisera son rêve, ou même si elle jouera un jour chez les pros, mais dans sa quête, Versace peut compter sur un appui considérable: celui de son père, qui connaît bien ce qu’est la vie d’athlète.
Même si le parcours d’un boxeur et celui d’une joueuse de tennis peuvent sembler fort différents, Gatti assure qu’elle écoute bien les conseils de papa, qui suit de très près ses ambitions.
Et si elle a déjà vu son père boxer quand elle était plus jeune, Versace affirme avoir toujours préféré les courts de tennis aux arènes de boxe.
«Mon père est toujours là pour moi. Il me donne des conseils, mais il m’aide surtout à être une bonne personne», mentionne Versace.
«Au début, c’était moi qui l’entraînais. En fait, je lui servais plutôt de partenaire d’entraînement, mais elle est devenue beaucoup trop bonne pour moi. Alors aujourd’hui, je me contente de la conseiller sur le plan sportif», rigole pour sa part Joe.
À MONTRÉAL UN JOUR ?
Vivant au New Jersey, lieu de résidence de son père depuis des années, Versace et sa famille sont venus faire un tour à la Coupe Rogers cet été, où la jeune a pu s’imprégner de l’ambiance d’un tournoi d’envergure.
Son père et elle espèrent maintenant qu’elle pourra perfectionner son jeu dans une académie de renom. Elle a participé dernièrement à quelques cliniques de tennis, avec la supervision de papa et maman.
Pour papa Gatti, il n’est pas exclu que la famille revienne un jour à Montréal, sa ville natale, lui qui est grandement impressionné par l’effervescence du tennis dans la métropole.
Et après tout, rappelle-t-il, c’est là que tout a commencé pour lui.
GRANDE GRANDE-BRETAGNE
Dans un autre ordre d’idées, c’est un incroyable exploit qu’ont réalisé Andy Murray et la Grande-bretagne en Coupe Davis, ce week-end.
Les Britanniques ont atteint la finale du tournoi par équipe pour la première fois en presque 40 ans, eux qui ne s’étaient pas qualifiés pour ce stade de la compétition depuis 1978.
À Glasgow, Murray et ses compères se sont imposés 3-2 face aux Australiens. Un fait d’armes d’autant plus grand que le troisième joueur mondial était le seul membre du top 100 en simple parmi les représentants britanniques.
Cette victoire fut celle des Murray, Andy remportant les deux simples et le double, en compagnie de son aîné Jamie.
Après le «clash» historique entre la France et la Suisse, la finale de la Coupe Davis offrira un duel plus inattendu cette année, les Belges ayant pris la mesure des Argentins 3-2 dans l’autre demi-finale.