Le Journal de Quebec

Le rêve de Marianne St-gelais

Parfaite aux sélections nationales, Marianne St-gelais nourrit de grandes ambitions

- Alain Bergeron l Abergeronj­dq

En dominant de Aà Z les épreuves nationales de sélection, Marianne St-gelais a dévoilé une idée qui lui trotte dans la tête de plus en plus: remporter au moins un titre mondial avant la fin de sa carrière.

Un championna­t du monde de patinage de vitesse ne se gagne pas en septembre, mais l’athlète a acquis la confiance pour y croire dans six mois, peut-être un peu. Ses six victoires sur les six distances en fin de semaine dernière à Montréal l’ont non seulement assurée de participer aux quatre rendez-vous d’automne de la Coupe du monde de courte piste, mais elles pourraient aussi avoir jeté les bases d’un objectif qui l’animera jusqu’aux mondiaux de Séoul, à la mi-mars.

«Je suis consciente qu’il reste moins d’années devant moi que j’en ai derrière. Avant de pouvoir revendique­r un titre au cumulatif des mondiaux, il faut au moins que je le fasse sur une distance. Alors, si je reviens du championna­t du monde avec un titre au mois de mars prochain, on pourra dire que mon programme de l’année aura été concluant», assure la patineuse de 25 ans, qui a profité de la rare journée de congé de l’équipe nationale hier pour s’adonner au jardinage.

EN MANQUE D’OR

Parmi ses 57 médailles obtenues sur les scènes internatio­nales depuis la saison 2009-2010, aucune n’a le brillant doré des Jeux olympiques ou des mondiaux. St-gelais est la première à relever ce trou dans sa collection. Monter au sommet du podium à un grand rendez-vous, ça ne lui est pas arrivé depuis sa médaille d’or au 500 m des championna­ts mondiaux, mais c’était au printemps 2009 et à sa sortie de la catégorie junior.

«Ça ne fait pas de moi une championne parce que j’ai gagné les sélections et je ne vais pas me monter la tête avec ça, dit-elle de sa récente fin de semaine. Maintenant, il faut passer dans la cour des grandes au niveau internatio­nal.»

UN DÉBUT

Si l’or olympique scintille dans le ciel de Pyeongchan­g, le parcours d’ici 2018 impose une progressio­n qui peut passer par un podium aux championna­ts mondiaux, selon l’entraîneur Frédéric Blackburn. Ce qu’il a vu de cette patineuse expériment­ée en fin de semaine lui livre un indice sur son potentiel d’aspirer à un titre mondial.

«Ça commence avec ce qu’elle vient de faire», estime l’entraîneur de l’équipe nationale féminine, qui qualifie l’or olympique de récompense ultime même si le format de compétitio­n est plus aéré que celui d’un championna­t mondial.

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Marianne St-gelais attaque avec plus de mordant sa septième saison dans l’équipe nationale.
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