Le gala des gémeaux, un succès rassembleur

Plusieurs questions planaient au lendemain du 30e gala des prix Gémeaux. Le Journal a trouvé les réponses.

Combien de téléspectateurs ont-ils regardé la cérémonie ?

Pas moins de 1 555 000 téléspectateurs ont regardé la cérémonie dimanche soir à Radio-canada, selon les données préliminaires de Numéris. En hausse de 633 000 par rapport à 2014, le gala animé par Véronique Cloutier et Éric Salvail a récolté ses meilleures cotes d’écoute des 10 dernières années. Une pointe de 1 900 000 téléspectateurs a même été enregistrée en cours de soirée. À TVA, La poule aux oeufs d’or, spécial country a attiré 994 000 curieux.

Pourquoi la seule ovation du gala a-t-elle été réservée à un joueur de hockey?

Ni Macha Grenon, ni Fabienne Larouche, ni Julie Snyder n’ont obtenu d’ovation debout dimanche soir. Dans un gala soulignant le meilleur du petit écran québécois, seul Max Pacioretty, un joueur de hockey, a réussi à soulever le Théâtre Maisonneuve. Doit-on déduire que plusieurs tensions subsistent dans le milieu télévisuel? Selon la directrice générale de l’académie, Patrice Lachance, l’ovation réservée au nouveau capitaine du Canadien de Montréal témoigne de l’amour que vouent les Québécois au club de hockey. «Avec la télévision, le hockey fait partie des choses qui rassemblent le plus les Québécois, explique Mme Lachance au Journal. L’ambiance était bonne dans la salle.»

Y a-t-il trop de catégories ?

Le nombre astronomique de catégories a fait jaser bien du monde dimanche, particulièrement des séries dramatiques, qui sont divisées en trois catégories: annuelles, saisonnières et quotidiennes. Certains ont reproché à Fabienne Larouche d’être derrière cette expansion. Jointe au téléphone, la productrice assure n’y être pour rien. Au contraire. «Je suis d’accord pour qu’on réduise le nombre de catégories. Je n’aurais aucun problème à voir Unité 9 concourir avec Mensonges, 19-2 et même 30 Vies. C’est ce que je voulais au départ, durant les discussions entourant la refonte des règlements, mais mes collègues n’étaient pas du même avis.» Les membres de l’académie parviendront-ils à trouver un consensus pour regrouper les séries annuelles, saisonnières et quotidiennes sous une même bannière pour le gala de 2016? Souhaitons-le.

Comment la sortie de Martin Matte a-t-elle été accueillie ?

La déclaration de Martin Matte par rapport au rythme de travail «inacceptable» imposé aux comédiens et techniciens sur certains plateaux de tournage (une sortie qui semblait viser directement les séries Blue Moon et Ruptures d’aetios, la boîte de production de Fabienne Larouche) est saluée par l’association québécoise des techniciens de l’image et du son (AQTIS). Le directeur général du regroupement, Jean-claude Rocheleau, tient toutefois à souligner que cette réalité découle des compressions budgétaires du gouvernement et non des caprices des producteurs. «Les producteurs essaient de faire ce qu’ils peuvent avec les moyens qu’ils ont», commente M. Rocheleau, qui mentionne que L’AQTIS et Fabienne Larouche se sont entendus au début septembre au sujet des conditions de tournage de Ruptures et Blue Moon. Depuis ce temps, tout semble être rentré dans l’ordre. Quant à Fabienne Larouche, elle préfère n’émettre aucune remarque sur les propos de Martin Matte. Elle commentera cette affaire quand elle en aura la possibilité.

Télé-québec tire-t-elle vraiment la plogue sur Les Argonautes?

Le comédien Éric Pauhlus disait vrai dans son discours de remerciement: malgré de bonnes cotes d’écoute, Les Argonautes prendra fin à Télé-québec. Le diffuseur présentera de nouveaux épisodes cet hiver, mais ensuite, la série entrera en mode reprise. «Comme la plupart de nos marques jeunesse, celle-ci pourra vivre à l’antenne pour plusieurs saisons sans productions originales, indique Jasmine Goupil, relationniste du diffuseur, qui mentionne au passage que 208 émissions originales auront été produites en 4 ans. «La série aura une durée de vie de six ans en rediffusion», ajoute Mme Goupil.